Il y a des trucs pour lesquels tu ne choisis pas forcément ta catégorie pour woder, comme la taille de tes boobies. Il se peut que tu sois en catégorie « Foundation » et que tu aies le confort relatif d’être dotée de pec’chons (copyright : Coach Charlotte). Si c’est un désavantage certain sur les push ups et autres chest to bars, ça t’évite d’avoir les jumeaux qui se lancent dans un pogo infernal dès que tu te mets à courir ou à sauter. Autre atout : ça te permet de craquer sur plus ou moins n’importe quelle brassière.
Si, dans le cas contraire, tu as la glande mammaire en mode Rx, il se peut que tes tentatives de shopping soient plus hasardeuses…et limitées. Si les marins passent par dessus bord pendant un HSPU, c’est le naufrage assuré. Comme mes racines italiennes m’ont condamnée à me la jouer Gina Lollobrigida – sans jeu de mots pourri – ainsi qu’à une addiction au parmesan, je me fais un devoir de mettre Ben et Jerry à contribution lors de crash tests réguliers de brassières. D’ailleurs, le dernier en date, c’était au printemps (à lire ici).
Depuis, j’ai reçu la nouvelle brassière de chez Thuasne, la Eaz’ip Evo. Je sais, on dirait un peu le nom d’un Pokemon.
J’ai découvert, au passage, que la marque française ne fait pas seulement des produits de maintien et de contention médicale – tu sais, les orthèses en cas de bobos et autres chaussettes de contention – mais propose toute une gamme textile et, essentiellement, de sous-vêtements.

Compte tenu du fait que l’entreprise existe depuis 1847, tu te dis qu’elle doit maîtriser le sujet, surtout quand il s’agit de maintenir les jumeaux. Parce qu’ils gigotent, parfois plus qu’un nourrisson convulsant sous les coliques. Non seulement, cela peut faire mal, gêner mais aussi causer une distension de la peau. Or, quand tu vois combien le CrossFit® nous sollicite physiquement, autant éviter que tes seins dansent la bachata.
Thuasne propose donc des brassières hyper techniques, et testées par des sportives de haut niveau. Et là, tu vas me dire, c’est bien joli tout ça, mais les athlètes pro ont rarement beaucoup de poitrine. Bah figure toi que ça arrive (il y a notamment Serena Williams). Et que, comme nous, elles galèrent.
Premier bon point de la brassière Eaz’ip Evo, elle conçue pour offrir un maintien extrême et offre un choix de tailles assez large, à savoir du 85A au 115F. D’autres marques vont toutefois jusqu’au H – à titre de comparaison.
Niveau conception, la brassière Eaz’ip Evo est franchement bien foutue. Elle offre, notamment un large dos nageur – un vrai plus quand, comme moi, tu as développé une aversion pour les bretelles fines et droites qui te cisaillent les trapèzes. Les bretelles sont également rembourrées, pour éviter toute transformation en rôti Orloff.
La fermeture se fait sur le devant, grâce à un crochet et un zip avec un système autobloquant. Le tout recouvert par une patte en tissu. Ca évite toute irritation causée par les frottements de la peau contre la brassière. La fermeture sur le devant est particulièrement pratique pour passer et, surtout, retirer la brassière quand ton corps prend des dehors de vers luisant et que tu n’as pas la mobilité d’épaule d’un yogi vivant depuis 27 ans dans un ashram de Bangalore. Et pour avoir mis le modèle à l’épreuve sur du run et sur des WODs, la promesse est tenue concernant l’absence d’irritations. Par contre, la partie métallique peut être un peu désagréable si tu rames comme She-Hulk et que tu tentes les carambolages avec le bas de ta cage thoracique.

Question maintien, plus personne ne bouge ! C’est grâce à une large bande sous la poitrine, assurant un maintien bien supérieur à toute sécurité dans un manège de Disneyland, tandis que des panneaux latéraux – non, rien à voir avec de la rénovation de Mustang 67 – limitent considérablement le fait que tes boobs aillent voir à droite et à gauche. Et très franchement, lors d’un WOD, tu n’as pas envie qu’ils se barrent en excursion. La Eaz’ip Evo tient ses promesses et, le fait en étant à la fois très confortable et facile à mettre. Parce que je peux t’assurer que d’autres modèles, proposant également une fermeture sur l’avant, flirtent avec un mélange de torture victorienne et d’entraînement à l’apnée en haute profondeur. Là, elle se met et s’enlève toute seule.
Ce qui me convainc un peu moins, c’est son apparence. Bon, il faut dire que j’ai reçu le modèle couleur chair. Oui. Clairement, ce n’est pas le coloris le plus fou fou du Pantone. Et ça ne donne pas spécialement envie de débâcher lors d’un gros chipper. Mais sache qu’elle existe aussi en blanc, en noir et en rouge. Elle a toujours un petit look post augmentation mammaire – d’ailleurs, elle peut être utilisée à cet usage. Même si, entre nous, entre l’esthétisme et le maintien, la question elle est vite répondue, comme dirait un philosophe.
Brassière Eaz’ip Evo, Thuasne, 54.95€, disponible jusqu’au 115 F.