Shopping, Test

J’ai testé les Puma Fuse 2.0

Il y a un nouveau shérif en ville ! Pas la peine de dégainer les colts, il va peut-être te permettre d’enchaîner les PR. Qui donc est ce mystérieux personnage ? Un nouvel équipementier qui se lance dans le monde merveilleux des cross-overs et des pull-overs (aucun rapport ni avec les séries télé, ni avec le prochain tricot en point mousse que ta Mamie va t’offrir à Noël) : PUMA.

D’ailleurs, si tu es observateur, ou simplement ascendant accro au shopping, tu auras certainement remarqué que la marque allemande (non, pas celle qui vend des grosses berlines) habillait et chaussait certains athlètes au French Throwdown, à l’instar de Metty Greneron ou Victor Hoffer. La marque sponsorise Claudia Gluck ainsi que Chandler Smith et son épouse, Jessi. Preuve de son incursion dans la communauté française et internationale.

Personnellement, ma seule expérience avec Puma se limite aux dizaines de paires de Suede usées jusqu’à la corde qui ont accompagné mes années de collège et de biactol. Donc, concrètement, hormis un souvenir plutôt positif (hormis pour l’acné), je n’avais strictement aucune idée de ce que Puma pouvait proposer en matière d’équipement, en particulier pour l’entraînement fonctionnel. Par contre, j’avais une attente : une fonction très innovante permettant d’annuler la gravité pour devenir aussi à l’aise que Victor Hoffer sur le handstand.

Bon, je dois t’avouer que je n’ai pas encore trouvé le bouton pour trotter sur mes mains tel un petit poney dans un champ de jonquilles. Mais pour le reste, je peux d’ores et déjà arriver à une conclusion sans appel : mes Fuse 2.0 risquent de connaître le même destin que mes Suede – sans que mes hormones ne se manifestent ni que je sois sous la menace d’un contrôle surprise de SVT. Elles finiront probablement leur vie dans le même état qu’une cougar niçoise à une sortie de boîte : très usées et un brin éclatées. J’ai dans l’idée de les garder aussi longtemps que possible. Parce que, à mes yeux, elles sont parmi les meilleures chaussures que tu peux acheter pour woder. Je suis dithyrambique – mot très pratique pour plier une partie de Scrabble mais reflétant mon enthousiasme pour les bestioles.

Au départ, un peu comme dans n’importe quel téléfilm de Noël diffusé sur W9 depuis le 15 août, l’attirance se basait beaucoup sur le physique. Je les ai reçues en BLACK/ICY BLUE/SPEED GREEN (ah oui, parce que, pour être tout à fait transparente, elles m’ont été offertes par Puma). Un combo coloré qui me rappelle mes années d’innocence, d’incompréhension du tableau et de barre à vide : bref, elles me faisaient un peu penser visuellement à mes chères Nano 4, les Rich Froning de la chaussure (en terme de résistance aux années et à l’effort, pas de calvitie). Bref, je suis un peu superficielle, je les trouvais jolies. Laissez-moi tranquille et retournez bosser votre snatch balance.

En termes de conception, on retrouve un peu de ce qui fonctionne bien dans les autres modèles : un clip au talon, une semelle relativement plate, des renforts sur le dessus du pied, … D’ailleurs, cette partie, en mesh, se superpose sur un empiècement en tissu. Un détail qui a toute son importance puisque le combo des deux permet de conjuguer souplesse et solidité. En parlant de solidité, c’était ma crainte principale : que les Fuse 2.0 n’encaissent pas forcément bien l’abrasion, notamment sur les rope climbs, à cause d’un quadrillage en mesh qui me semblait un peu léger. Sauf que ça a fait comme sur certains WODs : ça a l’air mignon et tu te prends un mur. Là, c’est pareil. Il ne faut pas se fier aux apparences.

D’autant que le dit-quadrillage est en fait une technologie, appelée PUMAGRIP, qu’on retrouve également sur les chaussures trail de la marque au miaou. A quoi ça sert? A accrocher – un peu comme Spiderman ou Spidercochon (si tu as entamé la saison de la fièvre de la raclette).

J’ai enchaîné les montées de corde plus violemment qu’un étudiant en prépa commerce ne le fait avec des shots lors d’une happy hour. Et les chaussures n’ont manifesté aucune tendance à la dissolution. Pourtant, je ne les ménage pas puisque je les porte tous les jours, à raison de 5 WODs par semaine, depuis plus de trois mois.

Un autre atout, c’est leur confort. Elles sont moelleuses comme des petits pitchs au chocolat, mais, elles, au moins, ne s’écrasent pas dans le fond de ton sac jusqu’à ressembler à une vieille prothèse mammaire. En effet, la semelle amortit bien les chocs, tout en conservant une excellente stabilité – des atouts indéniables quand il s’agit d’enchaîner sauts et mouvements d’haltéro, voire run et overhead squats.

Si je te parle de Nancy – le benchmark, pas la ville, c’est parce que c’est le genre d’entraînement sur lequel tu vois ce qu’une pompe a dans le ventre : en combinant de la course et un mouvement d’haltéro nécessitant une bonne stabilité (et je ne te parle même pas de la mobilité), tu peux rapidement avoir l’impression que tes chaussures t’embarquent sur le Vendée Globe. Là, l’amorti est franchement agréable pour une chaussure de CrossFit® tout en t’évitant la crise d’épilepsie sur les phases de descente et de montée du squat.

Latéralement, la Fuse est un peu plus souple que les modèles des autres marques, ce qui peut surprendre un peu sur les changements d’appui. Mais après deux WODs, je m’y suis habituée, et ça ne me gêne pas (malgré des chevilles en papier crépon). Autre détail – mais qui a son importance quand on a connu les Metcon et les WOD avec 300 DU- les lacets de la Fuse ne se défont pas toutes les 4 secondes. Sache aussi, que la Fuse taille un peu grand. Pour te faire une idée, j’ai compilé les différences de pointures, selon les marques, dans un incroyable tableau récapitulatif.

Ce qui finit de plier le game, c’est aussi le prix. Proposées autour de 110€, il n’est pas rare de les trouver autour de 70 ou 80 €, ce qui en fait certainement le modèle qui a le meilleur rapport qualité-prix pour notre discipline (merde, j’ai l’impression de parler comme Pierre Bellemare au Télé-Achat) et rend plus accessible une chaussure adaptée au CrossFit®, solide et confortable.

Minute transparence : les chaussures ont été offertes par Puma. L’article n’a pas fait l’objet d’une rémunération.

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