Blablabla, Shopping, Test

J’ai testé les CXT1 Trainers de TYR

Il y a un nouveau shérif en ville. Et pour lui, le « je ne peux pas, j’ai piscine » n’a rien d’un argument pour éviter un triple 3 – puisqu’il vient du monde de la piscine. Ou plus précisément de la natation. Parce que, en l’état, l’expression « monde de la piscine » me fait penser à une sorte de Narnia infernal, constitué de pédiluves, de vieux pansements qui flottent et de gens à l’hygiène douteuse.

Depuis 1985, TYR est le roi des petits slips de bain et des lunettes qui font ventouse sur un contour des yeux entretenu avec des crèmes beaucoup trop onéreuses refourguées par des conseillères Sephora cyniques. Donc, non contente d’accompagner nos tentatives de mort par noyade, TYR a quitté le grand bain pour s’inviter dans les boxs. A coups d’envois massifs de chaussures aux athlètes des Games et de sponsoring plus péchu qu’un coach à 9h du matin après 8 expressos, la marque US s’implante doucement mais sûrement dans le petit monde du CrossFit®. Elle a donc développé toute une gamme de vêtements, qui arrive progressivement sur le marché européen, mais communique surtout sur ses Trainers, au nom de modèle tout droit sorti d’un préquel de Terminator, les CXT1. Alors, machines de guerre ou grille-pain?

Lorsque je les ai reçues, j’ai eu un peu peur. Non pas parce qu’elles ont émergé de leur boîte en hurlant tel un enfant diagnostiqué HPI par sa propre famille, mais simplement parce qu’elles me semblaient un brin fragiles. Pas fragiles comme le mec qui fait des demi-reps et les publie sur son insta, fragiles comme une fringue Shein. Je craignais qu’elles nous fassent une descente d’organes à la première montée de corde. Mais il faut laisser sa chance au produit.

Surtout que je trouve qu’elles ont plutôt une bonne tête – surtout le modèle avec des motifs dorés (très Wakanda Forever) et je ne te parle pas de la version aux couleurs des USA qui me donne envie de monter sur le toit de mon garage pour hurler le Star Spangled Banner, équipée d’une casquette pouvant accueillir des cannettes de bière. L’humanité est sauve : je n’ai pas de garage.

Après deux mois d’utilisation, je peux d’ores et déjà te dire qu’elles n’ont pas vécu le même sort que la dernière fusée d’Elon Musk (ou son management de Twitter) : personne n’est parti en morceaux. En fait, c’est l’absence de renforts sur le dessus de la chaussure qui me faisait m’interroger sur le destin des bestioles. Or, toutes les prédictions de la Elizabeth Teissier de Wish se sont avérées fausses : des dizaines de rope climbs plus tard, les Trainers sont comme neufs. Et puis, ça reste du tissu technique – et respirant – pas des chutes de tissu trouvées en promo chez Bouchara. Tout s’explique.

Ce qui me plaît bien chez les CXT1, c’est qu’elles sont une sorte d’enfant illégitime des Metcon et des Nano. Les Metcon sont parfaites pour les petits pieds (aucun rapport avec le dessin animé de la fin de années 1980 qui a causé une dépression chez une bonne partie des bambins de cette génération). Si tu as les panards fins, la Metcon est parfaite. Dans le cas contraire, tu vivras la même expérience de mort imminente que les fesses de Kim K lorsqu’elle se lyophilise dans une robe en latex. Le hic – avec les Metcon, pas Kim K parce qu’il y aurait tant à dire à ce sujet – c’est que le modèle mériterait de prendre un petit abonnement GOWOD : elles sont franchement raides. Leur absence d’amorti transforme 200 mètres de run en lendemain de cuite en moins de temps qu’il ne faut pour dire « cachaça ».

A l’inverse, les Nano sont moelleuses. Pour des charentaises, c’est super. Pour des chaussures d’entraînement, ça peut dérouter. En plus, la toe box (la partie au niveau des orteils) est trop large pour mes ripatons et les refontes des différentes modèles rend le choix de pointure hasardeux. C’est comme ça que je me retrouve avec de superbes Nano Wonder Woman en 36.5 qui me donnent l’impression de woder dans des cuissardes de pêche. Pas de roulette russe question taille pour les CXT1 (même si les tailles en 1/3 font leur intéressante) : le guide des tailles est fiable. Je prends du 37.5 chez Nike, et du 37 1/3 chez TYR (concernant Reebok, l’énigme n’est pas résolue. Hercule Poirot se penche sur la question). A titre de comparaison, je porte plutôt du 37 en chaussures de ville (qui sont, soyons honnêtes, généralement des baskets).

Ainsi, les CXT1 offrent un compromis intéressant entre flexibilité et confort. L’avant de la chaussure est assez souple, tandis que l’arrière – renforcé au niveau du talon – offre une stabilité assez bluffante. C’est certainement un des points forts du modèle : un ancrage à toute épreuve sur l’haltéro (mais pas que) et un bon amorti, notamment sur les grosses sessions de DU (pour le run, mon test a été plus limité car je switche de manière assez systématique avec de vraies bonnes chaussures de course dès que j’en ai l’occasion – et je t’en reparle vite car ça m’a permis de dire hasta la vista à une aponévrose plantaire qui me polluait depuis de loooongs mois).

Comme sur la Metcon, il y a même un renfort pour les HSPU, histoire de ne pas transformer une session de contact avec des agglos en fabrication de parmesan. Le seul petit truc qui me chiffonne, ce sont les lacets qui, à l’instar des modèles antérieurs de Metcon, se font la malle dès qu’ils en ont l’occasion. Certes, un double nœud et c’est reparti pour un tour mais si tu oublies, ça peut finir en remake de L’homme qui tombe à pic, l’addiction en cigarillos en moins. A part ça, on peut dire que TYR nous a pondu une très bonne chaussure d’entraînement qui risque de se faire rapidement une place de choix aux pieds des athlètes de CrossFit®.

Les trainers CXT1 sont disponibles chez WODABOX pour 139.99 € (et -10% avec le code WODACLEMENCE – ça ne me rapporte rien mais, toi, ça te fait gagner un peu de sous).

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