Tu as cru que parce que tu avais fait ton lit ce matin, tu étais tranquille question polochon? Bah non, Ghislaine. Rien ne te dédouane, pas même l’achat d’oreillers ergonomiques chez IKEA. Ainsi, potron minet, le West Coast a entrepris de secouer le coco des athlètes, comme dirait notre bonne vieille Cristina. Ma chériiiiie, c’était le retour du worm. Voilà la chenille !! (T’as la ref? T’es vieux ! Bisous). Même pas besoin de mettre le cerveau en route après le bol de Miel Pops, deux mouvements succédaient : les toes to bar synchro et les worm lunges. Ah bah oui, si tu étais venu pour faire du WOD équipe tout seul, c’est foutu. D’autant que les voix dans la tête, ça ne compte pas. Surtout celles qui te disent de jeter de la whey dans les yeux de l’enfant du bungalow voisin, alors qu’il hurle sur la terrasse depuis l’aurore. Et dire que ce petit punk a peut-être profité du set de Maëva Carter, alors que je buvais de la tisane qui fait pisser.

C’était une fois encore l’occasion de tester la cohésion d’équipe, ainsi que les facultés de communication des athlètes. La légende raconte que des couples ont failli faire appel au médiateur de la République lors de cet event. On notera également le fitness de fouet à fil de Robin Maurel, qui, avec son équipe, faisait des lunges plus rapidement qu’on ne monte des blancs en neige âgés de 5 jours. Une compétence qui est certainement partagée par les teams au noyau particulièrement exercé, évitant l’écroulement sous le worm. Et dire que cette maîtrise, comparable aux compétences des meilleures vendeuses Tupperware, était, dans le cas dudit athlète, antérieure à l’application de paillettes sur le stand de Spirited Minded.


Sur le City Stage, l’heure était à la précision. Une compétence toujours utile, et pas seulement si tu as pour ambition de lancer un Tiktok sur le nail art. Les athlètes devaient notamment utiliser le nouveau pistolet de tir laser de Decathlon. Si ça te dit quelque chose, ce n’est pas à cause d’une impression de déjà-vu pire que dans Demain à la une : c’est simplement que ces blasters spatiaux ont fait leur apparition cette année au French Throwdown.

Cette fois-ci, pas question de run sur une piste de BMX mais l’event valorisait quiconque avec le cardio d’un lapin sous ecsta via un relai de 10 cal row, 8 burpee box jumps et 5 tirs. En cas de tir manqué, la pénalité était de 1 burpee BJO par tir manqué – puis de 3 burpees BJO pour les élites. Parce que oui, les gens, on vous a vu juste secouer le pétard comme une scarole dans une essoreuse à salade plutôt que de tenter de viser. Dieu vous juge.

Une bonne partie de l’après-midi a été consacré à une tradition désormais plus ancrée que les fruits déguisés à Noël chez ma mère : le ladder. Cette année, place au snatch ! Pour moi, c’est toujours un moment un peu particulier des West Coast. Les athlètes défilent sur le floor. Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. L’heure est à la stratégie : qui commence? Combien de temps avant la fin du temps imparti? Est-il possible de tenter une nouvelle rep?
Et au fur et à mesure, les athlètes éliminés se massent sur les extérieurs du floor, la tension monte. Le public est en feu – enfin, pas littéralement. Parce que ça limiterait l’audience pour le dernier jour et, en plus, ça risquerait de ne pas sentir très bon.

La peur se lit parfois sur le visage des athlètes qui se rapprochent de leur barre de PR. Pour certains, l’ambiance leur donne des ailes. Pour d’autres, la fatigue se fait sentir. Ou simplement, ce n’est pas le bon moment. Dans tous les cas, ce ladder c’est toujours les montagnes russes. Et heureusement, il n’y a pas de limite de taille pour faire l’attraction, sinon je serais foutue…
