crossfit games, Evénement

The Capitol, un event mémorable

Alors que j’écris ce texte, les cotons-tiges les plus fit du monde sont en train de s’énerver sur un ski-erg entre deux longueurs à la pistoche. J’espère juste que le staff a prévu le stock de Chamonix, parce que nager, ça creuse franchement. En attendant de savoir qui a sa boîte à choco BN et sa brique de jus d’orange à base de concentré, je repense au WOD qui, a l’heure actuelle, m’a particulièrement marquée, celui du Capitol.

Clairement, rien à voir avec Katniss Everdeen et le Président Snow. Ici, le seul point commun avec le district 1 pourrait être l’architecture assez grandiose du bâtiment qui réunit le bureau du gouverneur et la Cour Suprême du Wisconsin. Voilà pour l’instant Guide du Routard.

Crédit : CrossFit LLC

Au départ, j’avais compris qu’il s’agissait d’un run passant dans les rues de la ville. Bon, c’est sympa de voir les paysages, hein, mais regarder des gens courir, ça ne justifie pas forcément de sauter la sieste et le goûter. Mais comme je suis un peu la trésorière du fan club normand des Games, j’ai allumé le poste, histoire de ne pas mourir idiote. Grand bien m’en a pris. Parce que cet event a mis plein d’amour dans mon petit cœur.

D’abord, j’ai une tendresse particulière pour toutes les épreuves comprenant du pig flip. Ouais, je suis une nana qui kiffe de regarder des gens retourner des objets ressemblant à un frigo et pesant plus lourd qu’un poney shetland évanoui. C’est mon côté pâquerette délicate. Et c’est aussi parce que ça rappelle à Mémé son voyage de noces aux Games en 2015. Or, cette année-là, le pig a fait son arrivée. D’ailleurs, le barbu et moi avions eu l’occasion de tenter les pig-flips sur le Vendor Village. A tester avec une vessie pleine, c’est encore plus rigolo. Moment périnée en adamantium, bonjour.

Crédit : CrossFit LLC

Sept ans plus tard, c’est assez formidable de voir combien les athlètes maîtrisent cet « odd-object » alors que c’était un vrai défi lors de son introduction à Carson. D’ailleurs, la même chose peut être dite à cet égard concernant le peg board. Et crois-moi, j’en connais qui, après cette édition, ne vont pas manquer de bosser leurs peg boards ascents legless.

Quoi qu’il en soit, les athlètes ont éclaté les pig flips encore plus vite que les stocks de jersey leader « Toomey » s’épuisent sur le site No Bull. Ils ont enchaîné avec 3.5 miles de run. Une distance qui commence à faire hausser les sourcils de quelques athlètes dans les box. Oui, oui, on sait tous les tronches qu’on fait quand le coach balance, l’air de rien, « venez avec vos chaussures de run ». C’est le signe qu’un truc moche se prépare. Là, bien sûr, pour des athlètes des Games, c’était l’équivalent d’une promenade digestive du dimanche, sans avoir les dents du fond qui baignent parce que ta belle-mère/mère a encore tenté un truc à base d’une recette trouvée sur Marmiton et d’une cuisson au micro-ondes.

Crédit : CrossFit LLC

A mon sens, ce qui a rendu ce run particulier, c’était la façon avec laquelle la compétition sortait de l’enceinte de l’Alliant Energy Center pour se mêler aux gens qui se baladaient à vélo ou se promenaient à Madison. J’ai trouvé que c’était une belle façon de montrer que le CrossFit®, ce n’est pas seulement les Games, c’est aussi et surtout un sport qui a toute sa place dans le quotidien. Un quotidien dans lequel les mouvements fonctionnels servent à soulever sa valise, porter ses courses ou ses enfants, à ramasser quelque chose par terre. Bref, à être équipé pour vivre ses journées pleinement et en bonne santé.

Crédit : CrossFit LLC

En ce sens, la fin de l’épreuve en était l’expression la plus pure. La plus pure – mais en mode vénère. Parce que les jerry bags pesaient chacun 70 lbs (31 kg) pour les femmes et 100 lbs (45 kg) pour les hommes. Clairement, ça fait un paquet de packs d’eau. Et je ne te parle même pas du Husafell bag – de 150 et 200 lbs (respectivement 68 et 90 kilos). C’était aussi l’occasion de voir que certaines athlètes comme Ellie Turner courir plus vite que bien des athlètes masculins, une performance qui n’était pas sans rappeler les heures glorieuses – pas lointaines du tout – de Sam Briggs. Malheureusement, le Husafell bag a pulvérisé les espoirs et le grip de bien des athlètes pour qui les marches du Capitol a du générer quelques cauchemars.

Crédit : CrossFit LLC

Mais, comme toujours, les athlètes ont tenté d’optimiser leur effort, et ce même s’ils étaient au bord de la descente d’organes. Et hop, on pose le bag en hauteur, pour ne pas avoir besoin de le soulever depuis le sol. L’astuce fonctionne avant que l’orga vienne te dire que la fête est finie… Rapidement, tu comprends aussi que le Husafell bag chamboule l’ordre d’arrivée post run. Les leaders se font doubler dans un suspense qui fait passer Maxime Chattam pour un scénariste de Plus Belle La Vie.

Crédit : CrossFit LLC

Toutefois, au-delà de l’aspect sportif, et spectaculaire – puisque la partie carry est en plein centre ville de Madison – c’est combien la communauté était au centre de cet event. La communauté qui, massée sur les trottoirs, encourage les athlètes, mais aussi la communauté qui se réunit pour soutenir les efforts de Rebecca Fuselier, dernière de l’épreuve. C’est une nuée qui converge pour la pousser, l’encourager. Et là, comme mue par cette vague d’énergie, elle réussit à faire les derniers mètres avec une vigueur renouvelée. Plus que jamais, la force de la communauté s’est illustrée, prouvant véritablement que tant que le dernier n’a pas fini, le wod n’est pas fini. Et ça, c’est le CrossFit® que j’aime.

Crédit : CrossFit LLC

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