Récupération, Rest day, Shopping, Test

J’ai testé les bottes de compression Therabody

Rends-toi compte, j’ai encore sacrifié mon corps sur l’autel de la récup. Oui, c’est toujours mieux que sur celui de la science (coucou les médocs pourris) ou celui de la mode (coucou la perte de 7 kilos en 1 mois pour rentrer son boule dans la robe de Marylin Monroe). Bref, en ce qui me concerne, ça ne mange pas vraiment de pain. Et ça tombe bien, parce que le pain c’est plein de gluten, et le gluten, ça ne t’aide pas à rentrer dans des fringues qui, clairement, ne sont pas à ta taille, même avec une gaine. Que veux-tu, on n’a pas tous les mêmes problèmes, hein.

Quoi qu’il en soit, la boucle est bouclée, parce que, moi aussi, j’ai vécu d’intenses moments de compression de jambon. Et pas parce que j’allais exploser ma Sloggi ventre plat, mais plutôt à cause de plusieurs semaines de test d’une paire de bottes de compression Therabody. Tu sais, ceux qui vendent aussi le Theragun. Sauf que Theragun, c’est le nom du produit – le pistolet de massage – et Therabody, le nom de la marque. Bref, précision vaguement inutile compte tenu du fait que les bottes de compression ne s’appellent pas les « Theraboots », mais les RecoveryAir JetBoots. Terminologie qui me fait un peu trop penser aux noms des gadgets dans Totally Spies. Un instant, j’ai mon Com-Poudrier qui sonne.

Trois modèles de bottes

Autre information préliminaire : il existe plusieurs modèles de bottes de compression chez Therabody. Elles sont toutes nommées « RecoveryAir » mais, comme pour les Theragun, elles se déclinent en trois modèles : Prime, JetBoots et Pro. Une distinction qui s’opère selon leurs performances, et, par conséquent, leur prix. Et le prix…Bah parlons-en, du prix. Si tu espères des bottes de compression au prix d’une paire de demi-socquettes sur Wish, tu oublies, Martine. Qui dit matos innovant, dit prix conséquent. C’est là que ça peut être bloquant quand tu es un particulier : les Prime est à 699€, les JetBoots à 899€ et les Pro à 1299€. Des prix qui nécessitent de cumuler les chèques de Mamie pour ton anniv, tes Pâques ET ton Noël pour investir. Mais finalement, ce n’est pas plus cher qu’un iPhone, hein. Ensuite, tout dépend des priorités qu’on se fixe. Et si tu es plutôt team Nokia 3310, cela peut aussi être un outil de récup à tester chez un professionnel de santé voire dans ta box.

Petites guiboles et gros cuissots

Maintenant, à l’usage, ça donne quoi? Déjà, il faut que tu saches que les bottes se déclinent en 3 tailles : S, M et L. C’est là que tu as intérêt à sortir ton mètre-ruban…et que l’opération peut chier dans la colle. Parce que l’idée est de prendre en compte la longueur de tes jambes et ton tour de cuisses. Je te laisse deviner le casse-tête si tu as des mini-jambes et des giga-jambons. Faut être un peu standardisé sur ce coup-là. Par ailleurs, les ennuis peuvent s’accumuler si tu as eu l’idée brillante de cohabiter avec une personne dont la taille n’a rien de comparable avec la tienne. Si cet être humain s’en cogne de sa récup, ça passe. Si elle prévoit de kidnapper les bottes de compression, il faut donc trouver un juste milieu (en tout cas, si tu tiens vaguement à la paix des ménages).

En ce qui me concerne, la question a été vite répondue : les bottes ont été envoyées par une agence de presse. Aussi, elle a coupé la poire en deux optant pour une taille M. Voilà pourquoi, quand je les passe, j’ai un peu l’impression d’entamer une chute sans fin vers le Pays des Merveilles. Bah oui, elles sont bien trop longues. Soit mes pieds ne touchent pas au bout, soit je ne peux pas le fermer jusqu’en haut. Voilà ce qui se passe avec une croissance qui entame une grève reconductible dès tes 12 ans. Le barbu, lui, n’a pas eu ce genre de problème.

Même si je suis passée à côté des bienfaits mythiques de la soupe, cela ne m’a pas empêchée de jouer les Robocop à de multiples reprises. Parce qu’il faut aussi savoir que, comme les bottes sont sans fil, il faut bien que les pompes qui gèrent le système de compression se planquent quelque part. Il se trouve que c’est sous le pied. L’avantage? Ca évite que ta session de recup te laisse emaillotté.e comme après une session tricot avec ta mamie et 75 chats errants. L’inconvénient? Ca rend les bottes plutôt lourdes – presque 2 kilos par botte pour les versions M. Heureusement, a priori, quand tu te lances dans une session avec les JetBoots, tu es tranquillement posé.e sur ton canap ou ton lit et tu n’envisages pas de te lancer précipitamment dans une qualification pour La Carte aux Trésors. Au fait, quelqu’un a des nouvelles de Sylvain Augier?

Même si les JetBoots sont l’enfant illégitime d’une paire de cuissardes de Mylène Farmer et de Baskets Buffalo oubliées dans un placard en 1999, sache qu’elles ne font pas foutre en l’air ta déco feng shui : elles sont livrées avec un sac de rangement. Par contre, si tu veux les emmener en compet, tu as intérêt à attacher la remorque derrière la 206.

Facilité d’utilisation et d’entretien

Deux aspects ne manqueront pas de satisfaire les accros aux ménages et les personnes réticentes à toute forme de technologie imaginée après la magnétoscope. D’abord, les bottes sont excessivement faciles à nettoyer. Ca te paraît peut-être complètement anecdotique mais, imagine ce que ça peut donner un cuissot post-wod. Bah oui, ça peut être aussi crasseux que la tête de Jérôme, ton premier amour de vacances, son sarouel et son diabolo. Port-Leucate 2001 forever. Maintenant, imagine des légions de Jérôme. Non seulement ça risque de te coûter cher en bières de chez Super U, mais l’invasion peut causer la désintégration des bottes. Surtout si tu les utilises dans une box ou un cabinet de kiné,…


Ensuite, niveau fonctionnement, c’est enfantin. Chaque botte a sa commande. Une commande qui se résume à 4 boutons : Marche/arrêt, sélection du temps (20, 40, 60 minutes ou sans minuterie), sélection de la pression (de 25 à 100 mmHg), début du programme. Les infos sélectionnées apparaissent sur l’écran tactile jouxtant la commande. En résumé, c’est très intuitif.


Si tu le souhaites, tu peux aussi jumeler les bottes avec l’application mobile Therabody, pour personnaliser et contrôler l’utilisation des bottes (tu peux moduler la pression et le temps, beaucoup plus que sur la commande de la botte). C’est ce que j’ai fait et qui a été un peu fastidieux : le système devait être mis à jour. Ce qui se faisait une botte après l’autre. Il a fallu jouer à en allumer une, l’éteindre, allumer l’autre, l’éteindre. Puis allumer et éteindre les deux bottes pour que la mise à jour se termine. Rien de bien méchant mais disons qu’il ne faut mieux pas se lancer là-dedans quand tes guiboles sont dans le même état qu’Anakin Skywalker sur Mustafar.

La recharge est un point problématique : il faut procéder une botte à la fois. C’est surement dû au fait que chaque botte peut être utilisée séparément. Mais quand, comme moi, tu portes les deux en même temps, a priori, elles se déchargent en même temps. Or, avec un seul câble d’alimentation, c’est forcément plus fastidieux.

Usage

L’animal et moi avions déjà fait un peu connaissance auparavant. Si tu rembobines un peu (pardon pour cette terminologie barbare si tu n’as pas eu la chance de porter des bananes waikiki dans les années 1990), tu te souviens certainement que la session récup’ chez EPISOD (à relire ici) comprenait 12 minutes de pressothérapie et, cerise sur le tiramisu au limoncello, avec des bottes de compression Therabody. Certes, il ne s’agissait d’un modèle filaire (tu sais, comme le vieux téléphone chez Mémé), mais le principe reste le même. L’idée est donc de te serrer la kouisse pendant quelques secondes, puis de relâcher la pression. Les bottes se gonflent et se dégonflent en 60 secondes, c’est-à-dire presque vite que la tête de n’importe quel débutant qui croit pouvoir faire des MU alors que ses pull-ups stricts ressemblent à un voyage au rayon charcuterie de Carrefour Market.


A quoi ça sert de soumettre tes jambes à plus de pression qui si tu voulais rentrer dans le 501 que tu portais à 12 ans? A activer ta circulation sanguine et lymphatique. Finies les jambes lourdes. Vraiment? Bah oui, vraiment. Ce n’est pas du télé-achat, Martine (même si ma belle-mère est persuadée que son spray « barrage anti-insectes » fonctionne vraiment. Personnellement, il a juste collé des cheveux sur mes plinthes).


Les bottes font un peu de bruit (mais pas autant que le môme du voisin qui gueule en trainant des chaises) mais, ça devient presque un détail (sauf si ton +1 à l’habitude de regarder La Grande Librairie dans un silence de première communion) quand tu constates le bien que les bottes peuvent faire. Et ce n’est pas le barbu qui te dira le contraire. Le gars n’est pas un homme, c’est une courbature. Oui, presque tout le temps. Même si je l’aime de tout mon petit cœur arythmique. Mais il faut se rendre à l’évidence : quand il se lève de bon matin en hurlant comme un koala avec la chlamydia, ce n’est pas bon signe. Bah, le monsieur, il vit avec les bottes de pressothérapie. On croirait qu’il nous rejoue ses épisodes hebdomadaires de Halo. Spartan de la récup, eh ouais !

Juste, évite de commencer par le max de pression, sinon tu vas avoir l’impression de te prendre une armoire sur la carafe, ou plus précisément sur le cuissot. Mais en t’habituant progressivement, ça va rouler tout seul. En plus, l’appli te permet aussi d’accéder à un programme récup et un autre pré-entraînement.

Autre point non négligeable : la pressothérapie permet d’éliminer la rétention d’eau et les toxines, ça permet d’améliorer la récupération MAIS, comme il faut se débarrasser des déchets, bah, les lieux d’aisance sont tes amis. Tu vas faire pipi, comme jamais Martine ! Combinée à une tisane Nuit Calme, tu passes la nuit sur le trône et, crois moi, tu n’auras aucun dragon pour déglinguer Westeros. C’est la rançon de la récup…mais c’est le signe que la pressothérapie fonctionne. Voilà, l’instant glamour est fini. Bisous.

Idées d’amélioration

Oui, je sais je suis très proactive comme fille. Je fais aussi du conseil en cabinet de recrutement à Vesoul si ça t’intéresse. Que tu utilises l’appli ou la commande sur les bottes, tu es un peu en mode « free party ». C’est à dire que tu ne sais pas quel réglage est adapté avant ou après tel ou tel entraînement. Par exemple, tu n’utiliseras pas les bottes de la même manière après une grosse séance de force que ton pote qui fait de l’ultra-trail. Et dans les deux cas, à moins d’avoir un diplôme en pressothérapie (Dieu seul sait si ça existe), bah tu tâtonnes. Idem via l’appli, où tu as un mode récup et un autre échauffement, sans prendre en compte l’entraînement en question. La marque pourrait donc étoffer la liste des programmes, comme elle le fait d’ailleurs régulièrement pour le Theragun.


PS : Merci beaucoup Charlotte et Mat pour leurs retours à ce sujet 😉

Bottes RecoverAir JetBoots, Therabody, 899 €, disponibles sur le site de Therabody.

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1 réflexion au sujet de “J’ai testé les bottes de compression Therabody”

  1. Merci pour ce test, je ne connaissais pas du tout la pressothérapie. Bon c’est du matériel un peu cher pour un particulier, mais à suggérer comme tu dis aux kiné et ostéo pourquoi pas. Si c’est comme le pistolet de massage, ça coûtait très cher au début mais les prix baissent à présent, ça sera peut-être le cas pour les bottes un jour.

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