Est-ce que c’est le moment que tu vas choisir pour m’engueuler, en mode « je suis le banquier de Valérie Pécresse »? Parce que je sais ce que tu vas me dire, Micheline : la sortie des Nike Metcon 7 ne date pas d’hier. Bah ça, on est d’accord là-dessus, ma grande. Sauf que, à la différence de Valoche, je n’ai pas fait appel à un courtier en prêt pour subventionner les achats en lien avec le blog. J’ai donc fait comme les copains et j’ai attendu d’avoir -25% chez Nike pour faire chauffer la Visa. Après plusieurs mois à leur faire subir plus de pression qu’un enfant de 5 ans à l’arrière d’une voiture sur la route des vacances ne le fait avec ses parents (sachant que désormais, le stratagème du Super Picsou Géant ne doit pas faire long feu face à un écran. OK boomer, sors de ce corps!), je te dis comment se passe la cohabitation.
D’abord, sache que, entre les Metcon et moi, c’est pire que les premiers chapitres d’Orgueil et Préjugés : les premiers émois sont toujours relatifs. Et puis, finalement, on passe 200 pages à se vanner et ça finit par être l’amour fou. Une théorie littéraire qui se confirme encore cette fois-ci puisque, en voyant les photos du specimen avant sa sortie, ma sentence était irrévocable – et cela n’avait rien à voir avec une consommation mesurée de riz complet : « ouais, bof ». Un avis, tu l’auras compris, aussi argumenté qu’articulé concernant la dernière mouture de Metcon.

Dans un second temps, à mesure que sortent des coloris aussi improbables que les conséquences induites par une partouze de Teletubbies, je module forcément mon opinion. Heureusement, que mon chapeau en papier d’alu me protège des ondes envoyées dans l’espace par Nike afin d’attaquer mon cortex pré-frontal et de connaître mes faiblesses. Tout ça, en collusion avec les navettes phalliques d’Elon Musk. Quand je vous dis que tout est lié.

En attendant l’avènement des reptiliens, on va faire un point pointure. Parce que c’est clairement la première question que se posent les accros à radins.com avec leur réduc Zalando. Pas besoin de se mesurer les palmes avec un double-décimètre Maped, les metcon 7 chaussent pareil que l’édition précédente (la 6, si tu suis un peu). Ce qui signifie que, si on prend la racine carrée de 12 et qu’on la multiplie par le coefficient de viscosité de l’huile de coco, ça nous oblige généralement à opter pour une demi pointure voire une pointure de plus par rapport aux autres marques. Pourquoi une réponse un peu aléatoire? Simplement parce que ça dépend aussi de tes ripatons. Si tu as le pied large, tu auras certainement besoin d’un peu plus de place. Mais si tu es dans ce cas de figure, dérobe peut-être une paire de Metcon à un pote gisant sur le sol post-WOD, histoire de faire un petit essayage. Car, depuis la nuit des temps, une rumeur (pas totalement fausse) raconte que seuls les membres de la tribu des pieds fins vénèrent le dieu Metcon.

Avant même de tenter de maculer mes toutes nouvelles Metcon de magnésie, j’ai constaté avec bonheur que Nike avait tenté de résoudre un des problèmes principaux de l’édition précédente : ces foutus lacets. Parce que, en ce qui me concerne, de ce côté-là, les 6 étaient catastrophiques. Pas un WOD sans que les lacets ne se fassent la malle. Et même avec des doubles nœuds. Moralité, j’ai failli les balancer par la fenêtre un nombre incalculable de fois et les remplacer par des baskets à scratch Peppa Pig, achetées lors d’un samedi de folie à la Halle aux Chaussures. Heureusement, je vise très mal. Et je tente de travailler sur ma patience (mais ce n’est pas forcément concluant). Aussi, j’ai été ravie de voir qu’une languette avait été ajoutée pour bloquer les lacets et ne pas avoir les chevilles qui finissent à l’état de Flamby. Le système est efficace puisque mes lacets ne se défont plus. Par contre, ils se sont complètement vaporisés en un amas de fils qu’il a fallu remplacer. Cela a permis à mon improbable collection de lacets de, enfin, voir la lumière du jour. Mais, la présence d’une paire supplémentaire dans la boîte n’aurait pas été de trop.
Il paraît que la mousse Nike React « offre un amorti léger et dynamique lorsque vous vous lancez dans le cardio et les sprints ». OK, si tu veux, Chantal. Par contre, si tu dois courir plus de 200 mètres, mieux vaut oublier, sous peine d’avoir l’impression que ton corps se transforme en faille sismique. Rien de très surprenant, en fait. Car c’est bien là un des talons d’Achille des chaussures de CrossFit® : imaginées pour être polyvalentes, elles ne peuvent pas être parfaites dans tous les domaines. Surtout quand tu te dis qu’il faut qu’elles conjuguent haltéro et sauts : tous ceux qui ont déjà tenté l’haltéro en chaussures de running savent de quoi je parle. Donc, sauf si tu veux découvrir si tu as le pied marin en restant sur terre, l’amorti est souvent minimal sur les modèles de CrossFit®. C’est le jeu, ma pauvre Lucette.


Mais comme tu n’aimes pas courir, j’ai envie de te dire que ce n’est pas vraiment un problème, si? Comment ça, ce commentaire n’a rien de constructif?
Ce qui l’est, par contre, c’est de savoir que, à défaut d’un amorti potable pour le run, les Metcon 7 sont encore plus stables que le système bancaire suisse. Un lien de cause à effet généré par un talon conçu pour être plat et large – bref, tout l’inverse d’une paire de Louboutin, dans lesquelles il sera également impossible de courir, soit dit en passant. Donc garde ton cash et bosse ton snatch (mon flow est absolument formidable. Bonsoir Pariiiiiiis). On note également la disparition des inserts Hyperlift, qui permettaient d’améliorer la stabilité, mais aussi de compenser l’absence de mobilité de chevilles en papier bulle – un élément qui était intéressant mais peu pratique au final.
Bref, grâce à ces caractéristiques techniques plus précises que n’importe quel article d’Auto-Moto, tu comprends que tout a été pensé pour éviter d’improviser un Madison sous une barre de snatch. Donc, la choré, tu peux la garder pour le dimanche avec Mamie, tu engages ton transverse et tu tentes ton 1 RM en mode marmule de l’espace.

On retrouve aussi un clip au talon, afin d’éviter toute tentative de fusion avec une surface verticale, ainsi que des renforts un brin pimpés pour augmenter la durabilité des Metcon. Et finalement, c’est là que tu te dis que passer plusieurs mois à les tester, ce n’est peut-être pas si mal : ça me permet de te confirmer qu’elles ont plus d’espérance de vie que n’importe quelle injection dans le visage de Madonna. A part l’autodestruction des lacets, elles n’ont presque pas bougé. Je te dis presque parce qu’elles ne sont pas non plus fraîches comme le teint d’une débutante dans Les chroniques des Bridgerton. J’ai couru (un peu mais douloureusement), sauté, lifté, pédalé, ramé, …avec.
Ce qui se traduit par quelques parties noircies (inévitable quand tu choisis un coloris clair), un léger fumet de pieds, un ou deux autocollants qui se sont faits la malle, …Elles sont moins pimpantes qu’au sortir de leur boîte mais clairement, l’idée est de les utiliser, pas de les conserver à l’abri de l’air et de la lumière. Clairement, ces non-endives résistent bien aux chocs aux WODs, et cela à raison d’un WOD par jour, 5 à 6 fois par semaine. Et finalement, c’est un peu ce qu’on leur demande, non? (Ca, et d’avoir peut-être autant de style que notre petite cousine de 14 ans, adepte du contouring mais pas du Bescherelle? Mais foutez-lui une cagoule, à cette petite conne !)
Nike Metcon 7, 129.99€ (sauf si tu trouves un code de réduction)
Disponible notamment chez Nike ou Wodabox (dans ce cas, tu as toujours -10% avec le code HATEWB10).
J’ai ADORE votre article, plus pour les figures de style utilisées que pour les caractéristiques techniques aussi détaillées qu’un magasine auto ou foot 🙂 Ceci dit, vous m’avez qd même convaincu de les acheter au passage!! Je me suis bien poilée en tout cas. Merci 🙂
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Merci beaucoup Sophie 😉
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