Il est probable que ma propension à accumuler toutes sortes de sacs dans mon dressing soit une vengeance karmique liée à mon enfance. Je dois bien l’avouer : le cartable Tann’s que mes parents avaient acheté pour ma rentrée en CP était loin d’être folichon. Et le « c’est solide, ça ira bien pour un an de plus » était une sorte d’argument refuge de la part de mes géniteurs, évitant ainsi mille tourments liés au choix éventuel d’un autre cartable, aux couleurs du dessin animé du moment. J’ai donc conservé cet increvable machin pendant bien trop d’années pour que cela ne marque pas mon moi-profond. D’autant que, c’est certain, même arrosé d’essence, la saloperie aurait résisté aux flammes.

Heureusement, ma mémé Thérèse a ouvert la boîte de Pandore en me donnant un billet pour acheter un Eastpak. Depuis, c’est la fin des haricots. Je me venge en accumulant tout ce qui possède vaguement des bretelles, à l’exception des accordéons. Même si ça aurait bien arrangé mes grands-parents que je cède à l’appel du musette et que je consacre mes dimanches à l’animation de thé dansant. Sauf que je n’étais pas prête à cramer mes cheveux avec une permanente, ni à vendre mon âme à Frank Michael.
Toujours est-il que le CrossFit® demeure un alibi formidable pour me laisser aller à ma frénésie de contenants – frénésie comprenant aussi un amour immodéré pour les contenants alimentaires en verre. Mais ça, c’est une autre histoire.
Dernièrement, j’ai donc cédé à l’appel du sac Performance de 2POOD. Est-ce que je suis conditionnée par le marketing au point de croire que ce nouveau sac va m’offrir des PR sur un plateau (d’haltéro? He he ! OK, je sors). Non. Est-ce que j’ai été convaincue à l’idée de crâner avec ma ceinture d’haltéro à paillettes – disposant de son propre système de rangement. C’est bien possible.
Parce que, clairement, c’était un peu le point faible – si on peut parler de point faible – de mes autres 1000000000 sacs. J’étais obligée de mettre la ceinture en vrac autour ou au fond du sac. On a les problèmes qu’on mérite, que veux-tu. En effet, ça n’a franchement rien de dramatique. Sauf quand tu as presque autant de tocs que les nanas de The Home Edit – mais que tu n’es pas payée pour classer des crayons et autres objets par couleurs – et que tu aimes quand tout est carré. Oui, j’ai une pochette dédiée à mes rouleaux de tape. Une autre pour ma petite pharmacie. Une autre pour mes snacks. Est-ce que je te vois me juger? Oui. Est-ce que cela me donne envie de brûler mes petites trousses sur l’autel sataniste du bordel? Pas le moins du monde.

Et quand on a autant de souplesse mentale qu’une vieille femme aigrie de 97 ans, le sac 2POOD est un peu la tisane « Bonne nuit » qui comble tes anxiétés et te permet de te coucher sereinement à 19h. Parce que l’animal est une sorte d’accumulation de poches. Tu as donc ton compartiment pour montrer que tu as flambé près de 70 balles dans une ceinture à paillettes. Un autre est fait pour accueillir tes chaussures – et si tu es mi-humain, mi-maroilles, sache que le compartiment est ventilé. Bien entendu, tu peux aussi choisir de l’utiliser pour stocker tes fringues en mode Fukushima, post-WOD. Il faudra juste ne pas négliger de les mettre dans le panier à linge. La convention de Genève te remercie.
A l’avant, tu as un espace d’expression pour les patchophiles -certes ça peut paraître anecdotique sauf si tu as troqué ta mission de reconstituer la carte de France en magnets Père Dodu contre une addiction aux patchs. Tu as une petite poche pour les clés, pass de bus et autres élastiques solitaires. Une plus grande pour la boîte à thé et la pharmacie – description non contractuelle. Et encore un plus grand compartiment pour mettre, notamment, ton ordi si tu vas ou reviens du boulot – ou simplement si tu aimes lester ton sac avec quelques petits kilos de technologie.
Sur les côtés, tu as aussi des poches en mesh, dont une zippée et une autre pour ranger ta bouteille d’eau ou ton shaker. Par contre, si comme moi, tu disposes d’une gourde isotherme de 27 litres, ….euh ça se complique un peu. Mais ce n’est pas dit que tu aies cédé aux affres de la potomanie.
Autre détail plutôt agréable : l’animal est rembourré. Pas comme mon bidon avant le début de ma diète. Mais suffisamment pour que ton dos et des petites épaules vivent la cohabitation avec ce sac de manière harmonieuse et confortable. Si ce n’est pas beau, ça. Donc tout va bien dans le meilleur des mondes? Presque. Si je veux pinailler – et j’aime bien ça – je trouve les zip un peu trop standards. Il faut dire que je suis habituée aux versions en adamantium des sacs 5.11. Pour l’instant, je n’ai eu aucun problème avec les fermetures et je n’ai pas l’intention de forcer dessus comme Kim Kardashian tentant de se faxer dans une robe en latex – mais je te donne quand même mon ressenti. L’autre petit truc, c’est que tu dois desserrer ta ceinture d’haltéro pour accéder au fond des poches. Surtout si tu as une ceinture dans une petite taille. Mais là, il suffit juste de ne pas faire sa feignasse – pas comme moi – de prendre 3 secondes et de donner un peu de mou pour accéder aux trucs fossilisés par la transpiration dans le fond du sac.
Avec une capacité de 19.5 litres, et pas mal de poches, c’est donc un meilleur compagnon que n’importe quel cartable Tann’s des années 90. Il permet surtout de loger tout le bordel qu’on emmène à la box – et ceux qui me connaissent savent que ma propension au transport de trucs inutiles est effrayante.
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