Comme son nom pourrait le laisser entendre, myVeggie n’est pas à base de végétariens. Et c’est un peu décevant, je trouve. Mais bon, on va passer outre, surtout qu’il ne s’agit pas d’ostraciser toute une partie de la population à qui on répète à l’envi « rho, ah bon, t’es végétarien. Bah tu dois être carencé ». Mais enfin, Muriel, toi tu bouffes bien du saucisson secrètement cuisiné avec du placenta de chat errant et tu as peut-être du cholestérol, mais personne ne te saoule avec tes habitudes alimentaires d’enfant de 6 ans invité à une communion.
Donc on laisse Muriel finir sa boîte de marrons glacés et on revient à nos moutons. Ou plutôt à nos champignons et autres plantes, vitamines et minéraux dont il est question chez myVeggie. Parce que, tu l’auras peut-être compris (ou pas), myVeggie est une marque de compléments alimentaires. Et ça fonctionne que tu sois carencé ou pas. Bon, on se détend, ce n’est pas parce que tu gobes de gélules comme un guppy que ça va compenser tes nuits de 5 heures (Muriel, tu arrêtes tout de suite avec ce téléphone ! Tu n’as pas besoin de connaître les moindres faits et gestes de Kourtney Kardashian), ni tes cheat meals qui se sont peut-être transformés en cheat weeks.
Comme je te le dis souvent, le complément alimentaire, bah, c’est un complément. Tu dois toujours éplucher ta scarole, faire des gros dodos, travailler ta mobilité comme si tu tentais le casting du Cirque du Soleil, et tout et tout, … Mais, si tu respectes bien les préceptes de « Mangez, Bougez » (ne me tape pas, je déconne)….Enfin bref, si ta nutrition et ta récup sont déjà « laser »-comme ils disent dans Top Chef (mais QUI a inventé une expression pareille, dénoncez-vous), tu peux avoir besoin d’un petit coup de boost.

Personnellement, j’ai testé la cure « Sport et Performance ». Alors, non, je ne suis pas soudainement devenue Tia-Clair Toomey. Je n’ai pas non plus commencé à faire des Muscle-Ups sur ma porte de chambre. Mes performances sont celles d’une nana qui n’a pas senti le doux fumet d’une genouillère sale depuis plusieurs mois. Toi-même tu sais. Mais je tente de prévenir toute forme de délabrement. Je n’ai pas spécialement envie que le barbu appelle Julien Courbet pour se retourner contre ma famille pour vices cachés.
Autant te dire que, compte tenu de mon état proche de l’Ohio, j’avais franchement besoin de pimper ma vitalité. Avec quoi? Un cocktail (mais pas dans un verre avec un petit parasol) de ginseng, de vitamine C et de camu-camu – qui malgré son nom d’animal fantasmagorique – est une plante qui aide à réduire la fatigue. Un peu de vitamines B par là-dessus, et la dame se désinscrivait de la liste d’attente pour la maison de retraite.

La petite surprise vient des gélules, qui ont une petite odeur. Attention, une petite odeur type « herboristerie », pas une « petite » odeur type vestiaire d’EPS. Renseignement pris, cela vient des plantes contenues dans les gélules. Gélules qui, par ailleurs, sont d’une taille totalement raisonnable. Parce que, pour te dire la vérité, la vérité toute nue, j’ai déjà testé d’autres gélules qui m’ont un peu donné l’impression que j’avalais une sonde contenant tous les personnages de Il était une fois la vie.
Un autre truc pour frimer à la récré? La marque propose une démarche super éthique. Ils sont issus d’une culture sans OGM, sans composants d’origine animale et non testés sur les animaux. Une démarche à propos de laquelle Véronique de Azevedo, la fondatrice, a bien voulu me parler.

Comment est né myVeggie?
Le lancement a commencé en 2017, car je suis une consommatrice de compléments alimentaires depuis très longtemps parce que je suis désormais vegan. Aussi, je me suis intéressée à la question de mon alimentation et de son équilibre. Or, les étiquettes des compléments alimentaires ne sont pas toujours très claires. Et même s’il existe des applications pour décrypter l’alimentation, ça n’existe pas pour les compléments alimentaires. Donc j’ai appelé deux amis avec lesquels j’ai travaillé très longtemps, je leur ai exposé mon idée et cela s’est concrétisé très rapidement. La société est née début 2018 et les premiers produits ont été lancés en octobre 2018. Aujourd’hui, nous sommes entourés de naturopathes, dont une qui est pharmacienne, d’une diététicienne qui est nutritionniste, …Parce que myVeggie, ce n’est pas juste vendre des compléments alimentaires, c’est aussi proposer du conseil. C’est un ensemble.
Justement, la gamme est vaste. Comment bénéficier de ces conseils pour faire les bons choix?
Nous sommes vendus en pharmacies et sur le site. Il y a notamment un blog qui est très détaillé. Mais il y a toujours des cas particuliers. Donc nous sommes toujours disponibles par mail ou par téléphone. Et pendant la cure, on peut faire des ajustements. Il y a notamment des personnes que j’ai régulièrement au téléphone, car elles ont des besoins spécifiques. Donc on adapte au fur et à mesure : le moment de la prise, la quantité, …On est vraiment dans l’accompagnement. Là, on va essayer de développer de nouveaux outils pour être présents plus rapidement, comme un tchat. Même si on sait bien qu’on ne remplacera jamais un professionnel de santé. Mais c’est aussi pour ça qu’on travaille avec une naturopathe, etc, … afin de pouvoir apporter les bons conseils et aussi proposer certaines adaptations en termes d’alimentation. Ensuite, évidemment, chacun fait comme bon lui semble. Mais ce sont des valeurs qui sont importantes pour nous : s’il y des questions ou des ajustements à faire nous sommes là. Et avec l’équipe, nous avons des visions très différentes mais complémentaires.
Et concernant votre éthique?
On a commencé avec un label vegan français, qui a un cahier des charges qui correspond à nos valeurs. Ils ont une charte qui interdit les OGM, les nano-particules, les actifs irrradiés, …En novembre 2020, nous avons également sorti une gamme bio. Aujourd’hui, le pilulier est recyclable. Mais cela ne me semble pas suffisant. Je veux du biodégradable. Mais pas question d’utiliser le maïs, car c’est une culture friande en eau. Ni de la canne à sucre, à cause de la déforestation…Donc l’idée, c’est vraiment d’avoir le moins d’impact possible. Là, j’ai fait des tests avec des résidus de canne à sucre mais cela ne permet pas une conservation optimale. Or, je dois pouvoir garantir que les actifs seront conservés pendant au moins 3 ans. Donc, je teste encore et encore, depuis plusieurs mois !
Et puis, c’est parfois compliqué. Car j’ai par exemple mis plus de 8 mois à trouver une plante en bio. Par ailleurs, certaines plantes sont introuvables en France ou en Europe.

Est-ce qu’il y a certains projets que vous refusez car ils ne respectent pas ces valeurs?
J’avais envie d’utiliser un champignon qu’il s’appelle le cordyceps. Or, au démarrage, il y a eu de problèmes générés par son prélèvement dans la nature. Donc tant qu’il ne sera pas cultivé, c’est non.
Et puis, on propose aussi des piluliers de 60 gélules, pour pouvoir faire deux à trois cures dans l’année, sans faire de nouvelles commandes. Des commandes qu’on envoie dans des cartons sans logo, sans encre, pour qu’ils puissent être compostés.
Nous sommes vraiment dans une démarche d’amélioration constante.
Vous avez constaté des changements d’habitude avec la crise sanitaire?
On a vu une augmentation sur le stress et l’anxiété – en plus de l’immunité, car tout le monde espère échapper au virus. Là, on sent que les gens veulent reprendre soin d’eux. Donc il y a pas mal d’achats Détox, histoire de se remettre le pied à l’étrier et de reprendre soin de soi.
De nouveaux produits prochainement?
Oui, pour le dernier trimestre. Notamment spécifiquement pour la femme. Nous allons étoffer la gamme existante. Ainsi que des axes sur l’articulaire et le sommeil.