Débuter, Récupération, Rest day

Se mettre au yoga avec l’appli Down Dog

Et merde, je suis devenue un vrai cliché. Non seulement, j’ai complètement basculé dans le gluten et je fais mon pain maison, en mode Caroline Ingalls (l’eau courante en plus, fort heureusement pour les gestes barrières), mais ma pratique du yoga a explosé. Pas explosé comme Tchernobyl, hein, mais dans le sens d’augmenter. Soyons précis concernant la polysémie de certains termes.

Donc, histoire de faire un bref résumé des épisodes précédents, mon passif avec le yoga est à peu près aussi tumultueux que les histoires sentimentales dans les différentes saisons des Anges de la téléréalité : c’est difficile à suivre et on se demande si certaines décisions n’ont pas été motivées par la consommation d’alcool.
J’ai donc commencé mon périple avec quelques cours gratuits dans les boutiques lululemon, mais rien de bien régulier. Ensuite, j’ai tenté de vibrer au rythme de l’univers, tel un Nokia 3310, en bourdonnant des « OM » et en tentant des voyages intérieurs. Malheureusement, compte tenu du bordel qui hante ma tête, les promenades métaphoriques dans la forêt se sont rapidement transformées en rave-party à base de champis hallucinogènes en compagnie d’une chenille géante qui parlait avec l’accent de la BBC. Après un an d’arrêt – et pas pour cause de séjour en désintox – j’ai donc repris « ma pratique » (comme on dit dans le milieu) avec un cours de Hatha par semaine. Car oui, il n’y a pas une sorte de yoga mais des dizaines. C’est pire que de choisir une glace à La Fraiseraie à Pornic. Bien sûr, il existe plein de déclinaisons aussi étranges que les déos Axe Cookie et Cuir : le yoga avec des chèvres, le yoga avec de la bière, … mais c’est moyennement dans les clous question tradition. Donc, le hatha, ce sont des postures et des exercices de respiration. Le vinyasa, par exemple, est plus dynamique que le hatha et enchaîne de manière fluide les postures (plutôt que de rester dans une position pendant plusieurs secondes ou minutes). Les experts du chien tête en bas qui reviennent de leur retraite dans un ashram excuseront cette présentation très brève et vaguement mal dégrossie… : je fais surtout des thrusters et je ne me soigne même pas.

Donc voilà pour le point Bison Futé. Sauf que pendant le confinement, pas de CrossFit® et pas de yoga non plus. Bref, tu as le choix entre prendre des initiatives ou virer Bree Van de Kamp (qui, un moment donné, développe une fascination certaine pour les armes à feu, ne l’oublions pas). Sachant que les armureries sont fermées, j’ai opté dans un premier temps pour l’alignement de mes chakras. Mais comment faire ? Pratiquer seule, quand on est tout sauf un yogi à barbe blanche, c’est risquer de finir dans le même état qu’un nœud de shorty Undiz passé au lave-linge. Bien sûr, il existe des cours assurés via des live instagram ou facebook. Mais comme je suis une petite perruche avide de liberté, je ne fais pas forcément mes sessions à heure fixe. Ni tous les jours. Parce que, ce qui se passe pendant ce confinement, c’est que je m’écoute un peu plus qu’avant. Il y a des jours où j’ai juste envie de woder avec la fureur d’un accro au tuning et d’autres où j’ai juste envie de tester pendant une heure des postures nommées selon un programme du salon de l’agriculture.

Parce que, clairement, ce confinement a foutu en l’air mon rythme de vie de sociopathe, mais aussi ma motivation. Woder seule, face à ses chaises de salle à manger, éviter de s’imprimer la face sur le carrelage de l’entrée en faisant des burpees et tourner autour de la table, histoire d’organiser vaguement son espace d’entraînement, ce n’est pas toujours facile. Moralité, il y a des jours où j’en ai ras le coccyx des sit up. Or, par un miracle plus enthousiasmant que n’importe quel téléfilm de l’aprem sur M6, j’ai appris que l’appli Down Dog était gratuite jusqu’au 1er mai. Aussi aventurière qu’une enfant de 5 ans accompagnée d’un singe qui parle, j’ai téléchargé ce paquet de 0 et de 1 histoire de ne pas mourir idiote. Ou du moins, pas trop idiote.

L’appli est franchement bien foutue : elle te permet de concevoir une pratique sur-mesure. Ainsi, tu peux choisir ton type de pratique (complète, doux, réparateur, sur une chaise, salutations au soleil,…), ton niveau de difficulté (de débutant à avancé, sachant que ça tabasse pas mal), la spécificité (dynamique, renforcement du dos, souplesse, étirements des pieds et des chevilles, torsions, …), la durée de la pratique (de 5 à 90 minutes), celle de la relaxation ou encore le type de musique en fond sonore pendant la session. En fonction de ces différentes informations, la séance est générée. Elle commence par des échauffements, puis des postures debout, suivies par celles au sol et un temps de relaxation. Chaque posture est montrée et expliquée, ainsi que le rythme à adopter sur les respirations. Evidemment, il s’agit d’indications. Rien ne t’oblige à finir par terre, à hyperventiler comme un labrador asthmatique, si ce que te propose la dame ne te convient pas.

Evidemment, les premières séances sont un peu casse-gueule. A tous les sens du terme. Parce que tu ne connais pas forcément toutes les postures. Moralité, tu as l’œil rivé sur ton téléphone, histoire de comprendre dans quel sens tu dois plier ton corps. Mais rassure-toi : au bout de quelques séances, tu prends tes marques et commences à connaître les différentes postures. De vagues moments d’incompréhension linguistiques qui ne sont pas sans rappeler les premiers WODs et le regard de poisson fumé qu’on lançait au coach devant le tableau.

L’autre avantage de l’appli, c’est que, là aussi, la routine est l’ennemi. Aucune session n’est la même. Ca évite le syndrome du Body Balance, où tu finis en pilote automatique parce que tu as fait et refait l’enchaînement 27 fois de suite. Autre avantage non négligeable si tu optes notamment pour une session complète : tu risques de transpirer des parties molles. Le yoga proposé dans l’appli penche pas mal du côté du vinyasa (c’est d’ailleurs ce qui est proposé lors de la pratique complète). Donc pour reprendre les bons mots de Sainte Cristina, ça va secouer le coco. Bon, tu ne vas probablement pas déclencher ton syndrome Gilles de la Tourette mais tu vas mettre à l’épreuve le déodorant que tu fabriques désormais dans ta cuisine. Bref, c’est une manière différente de bouger, davantage orientée vers le renforcement des muscles, mais sollicitant également un travail un peu cardio, la souplesse, la concentration et très relaxant.

Et toi, tu bouges comment pendant ce confinement?

L’appli est gratuite jusqu’au 1er juin.
Elle est téléchargeable ici : https://www.downdogapp.com/

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1 réflexion au sujet de “Se mettre au yoga avec l’appli Down Dog”

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