Jeudi, j’ai séché l’haltéro. Je n’en suis pas fière. Et dire que je n’avais même pas un mot de mes parents sur mon carnet de correspondance. Toutefois, la raison était plus que valable ! J’étais partie en vadrouille. Pas une grande, mais plutôt une petite, à deux heures et quelques du bercail, c’est-à-dire dans la capitale. Rassurez-vous, je n’ai pas été sélectionnée pour les Reines du Shopping. Non, « être sexy et cyclothymique en pantalon rouge pour annoncer à ton enfant qu’il a été adopté dans un KFC », ça ne m’inspirait pas comme thème. J’étais plutôt invitée à transpirer, et pas seulement à transpirer à force de courir pour ne pas être en retard pour le Flixbus. J’étais invitée à découvrir la nouvelle chaussure de training d’Under Armour lors d’une session chez R2 Vendôme.

La perspective me faisait presque autant saliver que la vitrine de chez Pierre Hermé. Donc j’ai pris mon petit baluchon (ce qui se traduirait plutôt par un remplissage intempestif de mon sac à dos 5.11) et, avec mes airs de tortue ninja, direction la gare routière. Et tandis que ma voisine ronflait tout en honorant le véhicule de gammes intempestives d’instruments à vent(s), je rêvais de ce training qui s’annonçait. En effet, toute sociopathe que je suis, je me demandais bien à quoi cet entraînement allait ressembler et surtout, ce que me réservait le modèle d’Under Armour. La Tribase Reign 2 est, comme son nom l’indique, l’héritière de la Tribase Reign… tout comme Rocky 2 arrive après Rocky, sauf si tu programmes les films pour W9.

C’est donc la deuxième mouture du premier modèle de la marque US, à destination des pratiquants de HIIT ou de CrossFit® (pas la peine de s’exciter, je sais qu’il ne s’agit pas de la même chose. Merci de ranger les pieux et les torches enflammées). Et déjà, elle m’avait tapé dans l’œil – du moins, pas littéralement – quand j’ai découvert sa trogne sur la page FB de WIT. Parce que oui, ce modèle camo et rose, il parlait à la Barbie GI Jane qui était en moi. Sauf que mon éducation est malheureusement trop binaire et j’ai du prendre un Xanax en apprenant que c’était un modèle homme. Comme mes pieds sont plus petits que ceux de ma nièce de 13 ans, c’était clairement foutu pour aller taper du côté des marlous. Adieu, monde cruel. Bref, j’étais presque dans le même état qu’Isabelle Balkany lors de son interview sur BFM.

Quoi qu’il en soit, j’ai survécu à toute cette cruauté, et aux problèmes de digestion de la dame du Flixbus pour me balader un peu dans Paris et aller acheter un açai bowl plus cher que le budget de la défense de la Papouasie Nouvelle Guinée. Faut pas déconner, mon corps est un temple. Un temple grec. En ruines. Et pillé à de nombreuses reprises. Mais un temple quand même. Un temple qui m’a mené tout à côté du paradis des accros au Monopoly : à quelques mètres de la place Vendôme et de la rue de la Paix. 15h30, me voici donc devant la porte de R2 Vendôme, avec un sac à dos rempli de serviettes éponge et de chocolat praliné caramel fraichement acheté au Lafayette Gourmet.
De l’extérieur, pas grand chose à voir, si ce n’est le logo R2. Arrive ensuite un couloir avec un accueil et, derrière le comptoir, des gens pour t’aiguiller parce que, clairement, ton air de gerbille asthmatique prouve que tu n’es pas de la paroisse. Le dit couloir débouche sur une salle. Une salle sous une grande verrière. Mais bizarrement, mon cerveau reptilien a frisé le burn-out à ce moment-là. Non pas à cause des plaques de silice amassées au-dessus de mon crâne, mais en raison des ergos alignés, et en particulièrement des tapis de course sans moteur. Ils étaient là. Sur ma droite. En rang d’oignon. Ils m’attendaient, les salauds. Je le savais. J’ai donc fait croire à la dame de l’accueil que Françoise (mon alter-ego maléfique) ne me chuchotait pas de fuir et j’ai finalement compris qu’elle m’indiquait où étaient les vestiaires. A l’étage, sur une passerelle dominant le rez-de-chaussée, les représentants d’Under Armour m’attendaient (enfin, pas que moi, hein. Je ne suis pas la Reine d’Angleterre, même si je trouve les corgis très mignons). Et quelques minutes après, voilà rhabillée de pied en cape. Même si, techniquement, ça serait plutôt de pied en tshirt, mais tu as compris l’idée.

J’ai dit bonjour aux gens. Parce que quatre ans de catéchisme, ça laisse des traces. Puis, c’était parti mon kiki. Sous les ordres d’un duo de coachs, on commence par tourner sur nous-mêmes, les bras écartés. Pourquoi? Pour voir si on allait suivre leurs directives, pardi. Tous des sadiques ! Dieu merci, personne n’a sorti de louche à pancakes et on a commencé à faire bosser les articulations et le cardio. Ensuite, direction le tableau. L’espace d’un instant, mon cœur chante et danse comme une princesse Disney sous amphet : il y a des thrusters. Et là, c’est le drame. Ma joie s’évapore plus vite qu’une citrate de bétaïne dans un fond d’eau, un lendemain de cuite. Je ne regarde pas le bon tableau. Pour nous, c’est un circuit training en binôme, à base de 45 secondes de boulot et 15 secondes de transition. Au programme, du run, des farmer carry, du rameur, des goblet squats, des kettlebells attachées à une corde et à faire monter le long d’un mas (ce qui doit avoir un nom technique, probablement en latin), des step up, du sled et des burpees puis du ski-erg. Françoise me demande où sont les thrusters. Je lui dis d’aller chier dans sa caisse. Ce qu’elle prend très mal.

Les coachs nous expliquent les standards et ma binôme, Mélusine, et moi, nous lançons sur les step-ups. Enfin, je n’ai pas vraiment lancé Mélusine sur la box. Parce que, premièrement, les boxs en bois, ça fait mal et que, deuxièmement, ce n’est pas poli de jerker ta binôme. Sauf si c’est un kif de sa part. Mais comme elle n’a pas émis d’avis à ce sujet, je n’ai pas pris d’initiative. Donc on a juste fait nos step-ups. Puis, quelques minutes plus tard, les enflures de tapis ont gagné : je fais du run. Ou plutôt je m’accroche aux poignées plus violemment qu’à la vie, en tentant de ne pas mettre en place un plan de paiement chez mon dentiste parce que je me serais hâchée la face sur la roue à hamster. Au deuxième tour, un des coachs a même été très optimiste en me conseillant de courir « comme je le fais dehors ». Cet homme est clairement un philanthrope, un optimiste, que sais-je un adepte de Voltaire ! Moi. Courir. Dehors??? Tu as déjà vu un fer à repasser tenter un marathon? Beh non. Voilà. Tout s’explique. Joyeux Noël Félix.

Mais il y a cru. Et moi aussi. Du moins un peu. Telle une mioche qui apprend à faire du vélo, j’ai fini par lâcher les poignées et soudain, j’ai couru !! La musique des Chariots de feu a résonné partout dans la salle dans ma tête. Françoise a fini par gueuler parce qu’elle s’était assoupie.

Bref. Tout ça pour dire qu’après 3 tours de circuit et un tabata, j’étais aussi cuite qu’une endive. Mais au moins, j’avais des chaussures qui assuraient. Car, finalement, c’est un peu ça l’essentiel. Certes, là, c’était un peu l’équivalent shoes d’un speed dating : c’est un aperçu. Un aperçu qui te fait dire que, visiblement, cette personne ne porte pas de tshirt de Tokyo Hotel et semble avoir une hygiène bucco-dentaire correcte. Donc, là, en l’espace d’une quarantaine de minutes, la première impression est franchement très bonne. Les Tribase Reign 2 sont très confortables, quoi que un peu plus larges que mes metcon 5. Ce qui peut être un avantage pour les gens qui n’ont pas nécessairement un pied fin ou qui préfèrent avoir un peu plus d’espace à l’avant du pied. Question pointure, same player shoot again : j’ai demandé la même pointure que mes metcon et c’était parfait.

Les Tribase Reign 2 sont d’un bloc : pas de languette et tout le tremblement, l’ensemble est en fait un chausson qui maintient bien le pied, tout en restant souple, confortable, et joli. En effet, leur look me semble plutôt bien pensé, pas trop massif et assez stylé ! D’ailleurs les choix de coloris me plaisent beaucoup 🙂
Au niveau de la semelle, la technologie Tribase (qui se matérialise par le triangle sous la chaussure) permet d’être bien stable, notamment sur les squats.
Avec les différents mouvements du circuit, mais aussi les transitions assez rapides, la chaussure démontre une bonne flexibilité. Une flexibilité qui fera d’ailleurs ses preuves moins de deux jours plus tard lors d’un gros WOD team. Les Tribase Reign 2 y ont brillé par leur polyvalence.

Du clean aux burpees over plate en passant par le run, elles n’ont pas déçu. L’amorti est vraiment bon, la stabilité toujours impeccable, et pour une fois, le run ne ressemble pas la traversée d’une cour de récré avec des paquets de smarties (bref, un chemin de croix). J’ai vraiment hâte de voir leurs performances sur les box jumps ainsi que sur les rope climbs (histoire de mettre à l’épreuve le revêtement anti-abrasions sur le dessus de la chaussure). Comme d’habitude, je les torture pendant un moment et je reviens avec le débrief !
En attendant, n’hésitez pas à aller woder chez R2 Vendôme (la salle de yoga est également canon) !
R2 Vendôme
6 Rue Daunou, 75002 Paris
https://www.r2training.fr/
Under Armour Tribase Reign 2, 120 €, disponibles sur le site d’Under Armour : https://www.underarmour.fr/fr-fr/search?q=tribase%20reign%202
1 réflexion au sujet de “Un training chez R2 Vendôme et mes premières impressions concernant la Under Armour Tribase Reign 2”