Se fier à sa première impression, une bonne idée? Si tu es adepte de Tinder, tu as rapidement compris que ce type de philosophie peut se révéler passablement hasardeuse (allo? Tu ne regardes pas les documentaires sur les serial-killers sur Netflix?). Sauf que là, il n’est pas vraiment question de relations interpersonnelles, mais plutôt de chaussures. Et les chaussures, c’est très important. D’abord parce que Cendrillon nous a appris que ça pouvait te changer la vie. Ensuite, parce que faire un 5K pieds nus, c’est juste marrant si tu as été élevé dans la jungle ou éventuellement dans une friche zadiste. Bref, ça a ses limites.
Aussi, comme chaque année, se pose une question plus ou moins existentielle : alors, ces nouvelles Metcon?

J’avais eu la chance de faire un premier test des bestioles lors d’un WOD chez WIT, en mode « interval training ». Globalement, le premier rendez-vous s’était plutôt bien passé. A part qu’on n’avait pas abordé un sujet crucial : ça se passe comment niveau haltéro? Ca aurait pu en rester là et j’aurais vécu la terrible désillusion de me faire ghoster. Sauf que non. Fin juin, j’ai eu le plaisir de recevoir une paire de Metcon 5 qui ne part pas en date avec d’autres ripatons. Bref, de la basket fidèle.
Comme toute sociopathe digne de ce nom, j’ai donc entamé une relation vaguement abusive avec mes nouvelles victimes. Je leur fais faire des DU, je les fracasse contre les barres des rigs, je tente la combustion sur des rope climbs et je tente l’anesthésie par étourdissements à coups d’Assault Bike.
Première constatation : elles sont bien plus résistantes que moi.
Deuxième constatation : elles et moi, on ne se quitte plus.
Alors, ce sont les bonnes? Peut-être bien…Et si toi aussi, tu veux tenter l’aventure, voici un petit débrief de nos trois mois de vie commune.

D’abord, pour trouver chaussure à son pied, la taille, ça compte. Or, la Nike Metcon 5 taille un peu plus petit que la Nike Metcon 4. Afin de pouvoir laisser mes ripatons vivre leur indépendance, j’ai donc pris une demi-pointure de plus par rapport aux 4. Clairement, mon pied est mieux maintenu qu’un bourrelet dans une culotte gainante.
Cadeau bonux : avis aux pieds un peu plus larges, le coup de pied me semble plus grand sur la Metcon 5, ce qui permet d’être bien dans ses pompes. Et quand, comme moi, tu as des pieds de Hobbit – donc plutôt petits – (mais sans la moquette), ça te donne juste l’impression de woder dans des chaussons. Mais pas de vieux chaussons qui ont vécu trois guerres et un Noël avec tes petits cousins et la colique annuelle de Youki le Loulou de Poméranie, des chaussons jeunes, fringants et confortables. Donc un peu la version Dieux du Stade du chausson, en fait. Enfin, je crois.
Sache que le fait de prendre une pointure un peu plus grande te permet de te la jouer Optimus Prime en toute sérénité. Car grâce aux inserts Hyperlift, à glisser à l’intérieur de la chaussure, au niveau du talon, tu transformes une chaussure polyvalente en cousine d’une chaussure d’haltéro. Ca, c’est pour la théorie. Pour la pratique, j’étais un brin sceptique. Jusqu’à ce que je tente l’origami avec ma cheville et me retrouve avec une mobilité de gaufrette. En bref, je ne pouvais plus squatter confortablement. Un problème résolu grâce aux inserts Hyperlift. Presque, adieu les Quadro de Cémoi !
Tiens, en parlant d’articulations défaillantes, les Metcon 5 ont fort bien supporté le port de l’attelle (en tout cas, beaucoup mieux que moi !) et ne se sont pas déformées. Et si tu n’as pas tenté la cascade version Chuck Norris du pauvre, sache que la semelle ne se décolle pas et qu’elle a gardé la même tronche que sur sa photo Tinder.

Voilà pour le contrôle technique. Maintenant, ça donne quoi avec pas mal de kilométrage?
C’est une affaire qui marche, roule, saute, … Après plus de trois mois de WODs, à raison d’environ 5 WODs par semaine, elles tiennent le choc !
Elles sont à la fois confortables, super-polyvalentes, stables et esthétiques. Mince, quelle succession d’adjectifs laudatifs. Mais c’est la vérité toute nue. Toute nue comme mon voisin quand il joue de l’accordéon. Bref, trêve de nudisme.
Pour avoir eu la joie immense (instant ironie) de travailler sur ma technique de course pas mal de fois lors de l’été, elles amortissent bien la course tout en restant légères. Clairement, même si ma technique de course s’approche plus du tournoi de bowling que de l’athlétisme, elles ne donnent pas l’impression de courir avec des agglos de chantier. Evidemment, c’est toujours la même rengaine : elles risquent de montrer des signes de faiblesse si tu tentes le marathon (sauf si c’est celui du Médoc et que tu préféres le pif au run). Mais ce ne sont pas des chaussures de running, hein.

Sur la gym aussi, elles savent se faire oublier, y compris sur les DU. Et, à ce sujet, les lacets, plats, ne se défont pas trop facilement dès qu’on s’agite un peu frénétiquement. Donc il reste possible de faire des DU sans tenter préalablement le shibari ou la super-glue.
Pour l’instant, les rope climbs n’ont pas laissé de traces (sur les Metcon. Parce que sur ma cheville, c’est plus relatif).
Concernant l’haltéro, elles sont très stables et assurent sur les WODs techniques autant que ceux intégrant d’autres modalités. En fait, depuis juin, mes chaussures d’haltéro n’ont pas vu la lumière du jour. Certes, je n’ai jamais fait une habitude de les utiliser, mais là, elles auraient pu partir en hôtel club à Agadir sans que je ne m’en aperçoive. Bref, encore l’histoire tragique de l’attirance pour la jeunesse et la nouveauté? Et dire qu’on n’avait pas signé de contrat de mariage.

Donc, pour conclure, avec les Metcon 5, Nike a clairement chargé le shaker en mélangeant performances, confort et style !
Nike Metcon 5, à partir de 130 €, disponibles sur nike.com
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