Drop-in

Drop-in à Handstand CrossFit®

L’été, ce temps béni où il fait plus de 12°C en Normandie, où tu achètes sans remords le gel douche au Monoï chez Yves Rocher (parce que tu as une promo, valable même sur les points verts), où tu peux consommer de la glace sans autre excuse que « j’ai chaud » et où tu affrontes des cars de touristes hystériques rien que pour aller faire pipi à la station Total sur l’autoroute. Bref, une période qui sent les vacances, les dessous de bras et la graisse de chipolatas. Ainsi, entamant notre transhumance en même temps que tous les autres bipèdes, le barbu et moi avons pris quelques jours de vacances du côté de Saint Malo. Or, que fait n’importe quel addict au CrossFit® quand il choisit ses vacances? Il potasse la map des affiliées, histoire de savoir où il va tenter le drop-in, histoire de sniffer sa dose de magnésie et de décharger d’éventuelles tensions causées par un abruti qui te pique ta place dans la file d’attente à la boutique des galettes Saint Michel – et que tu as failli jerker. Bref, que les dieux du cholestérol le châtient, ce béotien.

Donc, histoire de ne pas se laisser à de bas instincts (et finir par cuisiner le foie des gens avec des fèves au beurre – Bordier – et un excellent chianti), direction la box de la cité malouine : Handstand CrossFit®.
Rendez-vous est pris pour un WOD en soirée, après avoir cédé aux assauts de la galette bretonne au déjeuner et arpenté les rues du centre-ville, portés par une marée humaine de mollets blancs et de claquettes orthopédiques. On quitte donc notre stationnement, obtenu après deux heures d’errance dans les rues et quatre pactes avec le diable. Direction le sud de la ville, dans une zone artisanale… ou un truc comme ça. Je ne connais pas la terminologie précise concernant la classification de l’endroit en termes d’urbanisme. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a plein de hangars et entreprises. Bref, un lieu désert la nuit. Parfait si tu as retrouvé le touriste des galettes Saint Michel et que tu veux fabriquer un masque avec son visage, pépouse.

Sauf, que, c’est là que c’est problématique…pour mes instincts un brin sanglants mais aussi pour le drop-in. Voilà quelques jours que mon corps me fait défaut, m’a abandonné lâchement, s’est consumé tel le mariage de Miley Cyrus et du petit frère de Thor. Et oui, Madame Pas de Bol (figurine bientôt disponible dans tous les Happy Meals) s’est flinguée la cheville la veille du drop-in. Une montée de corde, une mauvaise réception, un pied qui danse la Macarena et un craquement pire que le hurlement d’une gaufrette un soir de pleine lune. Moralité, il me manque juste un perroquet pour me caler devant les remparts de la cité corsaire et haranguer la foule à la recherche d’un coffre de pièces d’or et une rhumerie. Je déboule donc à la box avec la patte dans une attelle.
Une idée fort brillante, compte tenu du fait que ce jour-là, c’est Annie au programme. Tu sais, Annie, avec ses DU et ses sit-ups. Peut-être un de mes WODs préférés. Mais pas quand tu as la cheville qui a gonflé au point de faire un bonnet B chez Princesse Tam-Tam.

Fort heureusement, Sophie de Hériot CrossFit®, – qui wodait avec nous – avait préparé le terrain et annoncé au coach que je venais en brouette. Ainsi, Victor, en charge de nous faire souffrir coacher avait déjà réfléchi à des alternatives pour que j’élimine l’équivalent en transpiration d’un quart de crêpe au chocolat noir. Compte tenu du fait que l’entorse date de la veille, on part donc dans l’optique de « je te propose un mouvement alternatif et tu vois si ça passe ».

Toute heureuse de ces nouvelles perspectives, je vais donc passer mes habits de lumière, tout en priant pour que mes metcon 5 soient compatibles avec ma jambe de cyborg (point Bison Futé : elles sont attelle-friendly). Un bandeau chatons-donuts plus tard, me voilà devant le tableau, histoire de découvrir ce qui nous attend, en plus d’Annie et ses 10 minutes de timecap. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les explications se font dans la bonne humeur. Les questions fusent. Manifestement, le déroulement d’Annie préoccupe pas mal de monde ce jour-là !

Avant de lancer les hostilités, on part pour un warm-up en binôme, dans lequel on alterne automassages et échauffement cardio. Vient ensuite le temps d’un skill DU, sauf pour l’éclopée, qui découvre avec effroi que l’Assault Bike n’est pas un problème malgré l’entorse. J’ai vraiment un karma de merde.
Une fois que tout le monde a découvert le potentiel de scarifications de la corde à sauter, c’est parti pour Diane. Un Diane adapté pour l’enfant naturel de Jack Sparrow et Elephant Man : les 50 – 40 – 30 – 20 – 10 DU sont transformés en 25 – 20 – 15 – 10 – 5 cal au skierg. Le nombre de sit-ups lui, reste inchangé. Et là, c’est le drame. La séance de skierg se transforme en revival de la colonie de vacances de CM2 à Valloire. Je me revois avec mes cols roulés en polyester et ma brioche intégrée, soufflant et poussant sur une piste verte lors de mon tout premier cours de ski de fond… pour finir les quatre fers en l’air sous un sapin. Est-ce le beurre demi-sel qui me monte à la tête? Les anti-inflammatoires sont-ils en train d’empoisonner mon système nerveux central? Qui viendra me sauver? Bref, j’en chie. Parce que si clairement je me débrouille bien sur les DU, les calories au skierg me semblent aussi interminables que l’heure durant laquelle mes voisins d’en face regardent les Douze Coups de Midi à plein volume et la fenêtre ouverte. Je finis donc en PLS et avec un sentiment de haine à l’encontre de Jean-Luc Reichmann.

Ensuite, on passe sur du renforcement, comprenant pas mal de pull-ups stricts (et j’ai comme le sentiment qu’eux et moi, on va pas mal se fréquenter ces prochaines semaines). Mais comme l’exercice est bien moins violent (du moins au niveau cardio), c’est aussi l’occasion de parler un peu avec les athlètes de la box, tandis qu’on se donne le tour sur les différents ateliers. Un petit check puis chacun continue tranquillement à bosser sur quelques exercices. On termine ensuite par la traditionnelle photo…qui s’avère un peu renversante.

Si on résume : au delà des habituelles kettlebells, barres d’haltéro, ergos and co, ce qu’on retrouve chez Handstand CrossFit®, c’est surtout une ambiance très familiale. Lors de notre drop-in, au WOD de 18h45, on sentait bien que tout le monde était là pour se challenger, se dépasser, mais surtout pour s’amuser.

Chacun son niveau, chacun ses objectifs, mais tout le monde avait envie de passer un bon moment. Le coach, Victor, expliquait les mouvements et leurs éventuelles adaptations autant de fois que possible. Il était à l’écoute de chaque athlète, afin de tout le monde puisse faire son WOD sans se poser d’autres questions que « quand est-ce que je respire?  » On a vraiment passé un très bon moment chez Handstand CrossFit® ! On regrette juste de ne pas avoir eu un peu plus de temps pour tenter la PLS dans le chouette coin détente à l’étage. A n’en pas douter, ce n’est que partie remise !

Handstand CrossFit®
5 rue du Clos Vert
35400 Saint-Malo
07 72 34 90 63
https://www.handstandcrossfit.com
Prix du drop-in : 15 €

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1 réflexion au sujet de “Drop-in à Handstand CrossFit®”

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