Débuter, Nutrition, Récupération

Razzia sur la chnouf

Merde, je n’aurais pas dû prendre espagnol comme LV2 en quatrième. C’était marrant, les histoires avec Pablo et son sombrero (même si, avec le recul, c’était peut-être un brin cliché), mais moralité, je n’ai rien compris au live de l’Asia CrossFit® Championship. J’ai juste constaté que, entre deux tentatives d’écartèlement sur des MU rings, Rich Froning faisait du Rich Froning.

Moralité, j’ai scrollé sur mon téléphone aussi frénétiquement qu’une Kardashian un lendemain de cuite au Cristal Roederer. Entre deux photos d’avocado toasts, je suis tombée sur un texte reposté par Anthony, le head coach de CrossFit® Blackbee (si vous connaissez l’auteur de ce texte, n’hésitez pas à me faire signe, histoire de rendre à César ce qui est à César. Même s’il/elle s’appelle Paul ou Julie).

Ca m’a ramenée quelques années en arrière, lorsque j’ai commencé le CrossFit® et que j’étais en mode « je veux boire des shakers même si j’aime autant ça que la teurgoule ». Je faisais des commandes chez MyProt de whey goût « Barbapapa et vomi sur le siège du manège » tandis que j’avais entamé une vague campagne de harcèlement auprès de ma coach de l’époque afin de savoir quels compléments me permettraient de devenir un ersatz de Camille Leblanc-Bazinet. J’étais vaguement persuadée que je DEVAIS prendre des compléments alimentaires pour progresser. Pourquoi? Parce qu’à la fin du WOD, tout le monde sautait sur son shaker comme un vieux crouton sur une boîte de viagra. Bah, oui, si c’était bien pour eux, ça devait être bien pour moi (Dieu merci, ça se limitait à boire de la whey, pas à danser la carioca avec une plume de goéland dans le trou de balle).

Sauf que, au temps jadis, je me vautrais dans les Giovanni Rana et les yaourts « gourmands » de cette vieille bique de Mamie Nova. Ouais, certaines personnes âgées te veulent du mal. Un peu comme celles qui tentent de te gruger ta place à la boulangerie ou les esprits diaboliques qui tentent de nourrir des enfants de 5 ans avec du museau (persil frisé obligatoire). Je dormais 47 secondes par nuit (la faute à mon adorable voisin qui tentait de combattre ses hallucinations – et peut-être aussi des goules – en frappant dans ses radiateurs à 3 heures du matin en déversant des flots d’insultes). Bref, entre Bouffi contre les vampires et Bouffie dans le frigo, toute tentative d’utiliser le hastag #healthylife aurait été punie par la Cour Pénale Internationale.

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Des yaourts au Carrot Cake ! Diantre, la vieille a encore frappé.

Et quand, entre deux amandes et une banane, la coach me parlait de pyramide, j’avais juste envie de lui répondre que, suite au WOD, je me sentais Toutencarton, mais que la comparaison s’arrêtait là. Malheureusement ou heureusement, ça dépend du point de vue, j’ai rapidement compris que cette histoire de pyramide n’était pas seulement un délire d’archéologues, de porte des Etoiles et de ver solitaire sous amphet qui a colonisé des populations entières de chauves en jupe. Ca n’était pas non plus qu’un vague dessin en mode Illuminati que tu portes au dos d’un t-shirt post Level 1. C’était la vérité VRAIE ! (mais vraie-vraie, pas celle de W9).

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La nourriture et le sommeil ont un gros impact sur les entraînements. En ce qui me concerne tout lendemain de raclette se transforme en expérience de mort imminente. Toute nuit trop courte me met dans le même état qu’un hamster sous mescaline : j’ai le palpitant qui fait des claquettes, je suis essoufflée, et Raoul, tu vas les enlever, tes putains de chaussures de golf? J’ai donc troqué les noodles instantanées contre des brocolis et les rendez-vous nocturnes avec les Démons de Minuit pour être sage comme Images, post tournée Stars 80. Depuis, j’ai définitivement troqué la colombienne contre de l’eau plate, voire de l’iced tea maison les jours de la folie furieuse. Mes seules concessions au progrès? Des cures de Vitamine D, simplement parce que j’habite dans un endroit avec autant d’heures d’ensoleillement que Winterfell et, parfois, une larmichette de BCAA. That’s all folks!

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Bien sûr, on veut tous progresser vite, taper des MU avant de savoir faire des tractions strictes, passer directement des pompes sur les genoux aux ring HSPU, s’entraîner 57 fois par jour et devenir Mat Fraser (ou Tia Clair Toomey pour celles et ceux qui sont moins branchés moquette) mais ce n’est pas en bouffant des bolinos, en se relevant la nuit pour binger Game of Thrones, en se murgeant la tronche tout le week-end et en se gavant de compléments alimentaires qu’on progresse. Il n’y a pas de raccourci. Si tu mets de la pisse de chat dans une Ferrari, tu n’iras nulle part. Bref, cette métaphore à la JCVD, c’est simplement pour dire qu’un complément alimentaire n’est que ça : un COMPLEMENT. Ce n’est pas lui qui va faire le boulot à ta place, ce n’est pas lui qui va récupérer à ta place, ce n’est pas lui qui va compenser une hygiène de vie plus merdique que Bradley dans A Star is Born (gare à ta vessie, man). Les BCAAs, la créatine, la whey, le pre/post/while/meanwhile/beforehand workout et compagnie ne remplacent pas un gros dodo dans un pyj en pilou-pilou et des aliments plein de nutriments, minéraux et vitamines ou la maîtrise des mouvements de base. Ce sont des suppléments, pas une putain de lampe d’Aladdin. Comme disait l’ami Jeannot, rien ne sert de courir…

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