Dans 2 jours / 48 heures / 2880 minutes (bref dans l’équivalent de 720 Tabata mis bout à bout), on sort les cotillons, on jette de la magnésie en l’air (mais on protège le sol de la box avec la toile cirée de Mémé car ce n’est pas toi qui passe l’aspi), c’est le début de l’Open (aussi connu sous le nom de Noël du CrossFiteur mais sans ta grand-mère qui t’engueule parce que tu n’as toujours pas 7 gosses et un monospace). Que tu sois inscrit officiellement ou que tu subisses le courroux de Dave Castro en sous -marin (parce que, clairement, attends toi à voir le WOD de l’Open programmé dans ta box que tu le veuilles ou non), tu vas trinquer. Et pas avec des verres et une binouze mal servie qui fait trop de mousse. Non. Tu vas trinquer métaphoriquement. Sauf que ça sera très réel. Au programme, 5 semaines de WOD aussi violents qu’un Mont d’Or mal digéré, de jugements (pas forcément derniers), de tests d’ouverture des chakras quand cette saloperie de téléphone a décidé de stopper ta vidéo faute de mémoire, de soirées à la box entre copains, de courbatures plus violentes que l’aprem d’anniversaire du petit dernier avec 7 CE1 déchaînés sur l’anthologie de JUL. Alors comment faire pour ne pas terminer l’Open dans le même état que Britney en 2007? Voici quelques pistes…

La pizza n’est pas un légume
Crois en Jamie Oliver (sauf quand il met du parmesan absolument partout) et révoque le pacte diabolique contracté avec la junk food. Non, la pizza n’est pas un légume, contrairement à ce que le gouvernement américain tente de faire croire à ses ouailles. Or, ça tombe bien, le seul truc qui est américain chez toi, ce sont tes jolies fringues pour woder, qui t’ont presque donné envie de prendre un crédit revolving chez le petit bonhomme constitué à 97% de gazon (et 3% de Round-Up, pour les fluides corporels). Habitants de Brive la Gaillarde, Saint Jean de Folleville ou Melun, unissez-vous et libérez les brocolis ! Bref, la veille du WOD de l’Open n’est pas le moment idéal pour faire une dégustation exhaustive de la gamme « Nos régions ont du talent ». Haro sur les tartiflettes et autres kouign amann qui risquent de nous plomber à H+36. On fait son maximum pour manger des aliments qui font du bien à nos petits corps, histoire de leur apporter un carburant clean et de ne pas confondre 19.1 et naufrage de l’Erika.

Au lit !
Oui, c’est tentant de binge-watcher tous les épisodes de Umbrella Academy d’un coup. Surtout que, eux, même s’ils sont dysfonctionnels, ils écoutent de la bonne musique et vivent dans une maison avec des rideaux. Oui, Beck, des-putain-de-rideaux. Mais si tu appuies plus vite que ton ombre sur le décompte absolument ridicule jusqu’au prochain épisode (5 secondes?! Sérieusement, Netflix est-elle une plateforme de diffusion ou un test de réflexes post-cuite? ), c’est reparti pour 57 minutes. Et là, c’est le drame. Tu rates cet enfoiré de petit train du sommeil (certainement une ligne Paris-Le Havre). Moralité, le lendemain matin, tu confonds crème hydratante et autobronzant, et arrive à la box en mode sosie de Donald Trump, les valoches en plus sous les yeux. Non seulement, ton WOD se transforme en remake de « Y-a-t-il un pilote dans l’avion » mais c’est surtout que, à force d’accumuler le manque de sommeil, ta récupération n’est pas optimale. Exit les bénéfices du WOD (aka être plus en forme qu’un enfant de 6 ans après un paquet de Dragibus), tu travailles sur un corps pas ou peu reposé. Stressé et fatigué, l’organisme surchauffe, la récupération est partielle, les performances sont en berne. Donc si l’annonce du nouveau WOD de l’Open, c’est toujours sympa à regarder, ça ne fait pas de différence de le visionner à 2 heures du mat’ ou à 7 heures (sur le trône de faïence pour certains), sauf pour notre organisme.

Histoire de faire un gros dodo, pas question de compter sur un psychopathe qui balance du sable depuis un cumulo-nimbus. On met juste en place quelques règles simples. D’abord, on ne surchauffe pas sa chambre. Une température autour de 18°C aide à l’endormissement.
Ensuite, on minimise les écrans le soir. La lumière bleue générée par les écrans retarde la production de mélatonine, l’hormone qui régule les rythmes biologiques. En cas d’addiction hargneuse à tout type d’écran, l’achat d’une paire de lunettes anti-lumière bleue peut être une option intéressante.
Sachant que l’organisme est déjà pas mal perturbé par les lumières artificielles, on dort dans l’environnement le plus sombre possible. Exit les téléphones qui s’allument à la moindre notification, la lumière extérieure…On achète des rideaux, sous peine de finir poursuivi(e) par un psychopathe qui a zappé l’orthodontiste et dont le seul ami est un gosse de 9 ans.

Mobilisation générale !
On ne change pas une équipe qui gagne. Depuis la sortie de l’application, on adore GOWOD (on vous en parlait déjà ici). Certes, ça fait bientôt un an qu’on hurle des voyelles sans aucune pudeur (AAAAAAAHHHHH, EEEEEEEEHHHH, ….) tandis qu’on s’attendrit le filet mignon tel un rôti du dimanche, patates exclues. Mais améliorer sa mobilité (et pouvoir le quantifier), c’est presque aussi satisfaisant que de réussir deux traits d’eye-liner symétriques. Comme la team de GOWOD est plus au taquet que Mac Lessgy question innovation, elle a eu une idée lumineuse : proposer une fonction « Open » dans l’appli.

Raconte-moi, père Castro, en quoi ça consiste? D’abord, tu télécharges l’appli. Logique. La diffusion d’infos par ondes cérébrales, ça n’est pas encore pour tout de suite. Ensuite, tu fais le test de mobilité. C’est pas cher, puisque c’est gratuit. Là, tu vois si tu es plutôt en mode Black Swan (en termes de mobilité, pas de problèmes psychiatriques) ou Bird Box. Bref, le test va identifier tes points faibles. Comme à l’entrée en sixième, sans le BN vanille à la récré.

A partir de là, la partie « Open » te permettra de travailler ta mobilité avant et après le WOD, et cela en fonction des mouvements du WOD hebdomadaire de l’Open. Ainsi, si tu as bien suivi, non seulement tu as le droit à un bon point, mais tu as compris que, chaque semaine, les mobilisations pré et post WOD changeront selon le WOD et seront adaptées à ta personne. Le tout, pour la modique somme de rien du tout. Et si tu veux continuer le combat, tu peux tester l’appli gratuitement pendant 14 jours. L’abonnement mensuel est à 7.99 €, l’offre semestrielle à 39.99€ (sans engagement).
GOWOD est téléchargeable sur https://www.gowod.app/
Faire feu de tout bois
Clairement, le bon cadeau pour un massage reçu à Noël, c’est le moment de le craquer. Telle Beyoncé avant la cérémonie des Grammy Awards, on va se faire malaxer dans des litres d’huile prodigieuse Nuxe, histoire de dénouer des tensions dignes de l’état de nos lacets post WOD Double-Unders. Si tu n’aimes pas trop que d’autres mammifères entrent en contact avec ton épiderme, c’est également l’occasion de la jouer Mr Freeze, mais sans l’état de stress un peu vénère, et de tenter une petite séance de cryothérapie. On avait testé la danse des canards dans un congélo géant l’hiver dernier et on avait dormi comme un ado (parce que finalement dormir comme un bébé, c’est très galvaudé, surtout quand tu connais la réalité des nuits des jeunes parents). Pour 30 €, et sans mitraillette, on avait dit Hasta la vista à nos courbatures chez Cryobox (si tu veux plus de détails sur cette expérience à mi-chemin entre une visite chez Picard et le Hellfest, c’est par là que ça se passe).

Et si vous avez investi tous vos chèques d’anniv dans un Bluetens, ou tout autre appareil d’électrostimulation, c’est le moment de le dépoussiérer et recharger pour faire flamber le mode récup’. Pour des options moins onéreuses, on pense à utiliser le rouleau de massage qui traîne sous le lit, l’huile de massage rangée dans l’armoire à pharmacie et tout autre achat zappé au cours de l’année (ou déjà utilisé religieusement).

La nouveauté qui peut être pertinente pour l’Open? Les Freeze Sleeve. Ca a l’air de genouillères mais la ressemblance s’arrête là. On les cale au congélo entre deux pots de Ben & Jerry’s et on les ressort de retour de la box. En deux heures, c’est prêt à l’emploi. OK, mais ça sert à quoi? Il s’agit de manchons de compression, doublés d’un gel antimicrobien. Ca permet de mettre du froid sur les petits bobos (pas les gros!!) L’animal se refroidit sans se solidifier, ni absorber l’odeur du filet de rouget qui s’est fait la malle dans le tiroir du congélo. Ca s’enfile comme une chaussette et on peut continuer sa vie pendant les 20 minutes de « traitement » puisque ça reste en place sans bouger. Le seul hic? Il existe plusieurs tailles, en fonction de la zone à traiter. Aussi, à moins d’avoir une zone précise qui trinque de manière récurrente, ça peut être pratique d’en acheter plusieurs mais l’investissement finit par être violent. Reste que c’est toujours moins problématique socialement que de se jeter dans le bac des glaces chez Picard et faire un somme.

Freeze Sleeve, disponible sur Amazon, à partir de 54.45€
Très bon Open à toutes et à tous !