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Pourquoi l’Open fout la trouille?

L’Open, c’est bientôt ! L’Open, c’est bientôt ! Voilà, c’est reparti mon kiki : toute la planète CrossFit® est dans le même état que ma petite cousine la veille de Noël lors de sa 27e overdose de sucre à base de papilottes Révillon. Bref, si tu n’es pas dans le mood, ça peut vite flirter avec des phases d’hyperventilation dignes d’un candidat en finale de Motus. Car oui, au milieu de cette avalanche de paillettes, d’odeurs d’anti-transpirant, de bières renversées sur le sol de ta box et de pizzas (celles avec la croûte fourrée au fromage, pas les machins à base de chou-fleur qui prennent trois plombes à faire et sont l’équivalent d’un coitus interruptus pour n’importe quel descendant d’immigré italien), certaines personnes flippent leur race à l’idée de l’Open. Pourquoi? Comment? Nous avons réuni nombre d’universitaires vêtus de chemises mal repassées afin de tenter de répondre à cette énigme.

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C’est pas le moment !
Si cette phrase vous rappelle une publicité pour une solution anti chichi, c’est normal. Le cousin haltérophile de Monsieur Propre a beau avoir de petits problèmes de transit (sans doute les papillotes Révillon), il incarne aussi la petite voix un peu à cran qui sévit dans les caboches de ceux qui craignent de faire l’Open. Bah non, clairement, ce n’est pas le moment pour Martine, qui ne sait toujours pas cleaner 130 kilos ou pour Jean-Jacques, pris de vertiges à l’idée d’expérimenter le shibari malgré lui suite à une tentative de DU qui tourne mal. Assurément, JJ ne finira pas saucissonné comme le rôti de porc du dimanche, patates non incluses, et aura peut-être quelques marques qu’il faudra justifier auprès de Josette, son épouse qu’il nomme Môman depuis l’arrivée du « ptit ». Mais c’est tout. Fin de l’histoire. C’est de l’Open dont il s’agit, pas d’un stage commando en jungle guyanaise. Vous serez entourés, conseillés et soutenus par vos coachs. Il ne va rien vous arriver. Sauf…sauf la possibilité de se confronter à ses faiblesses. Vous savez ces petites conneries qu’on déteste. Ces exercices qu’on n’aime pas travailler et dont on tente d’éviter le skill en simulant un dysfonctionnement gastrique soudain. Là, plus le choix. On est le nez dans notre caca (et là, je me rends compte que cet article est encore bien trop scato. Je reviens, je vais méditer sur ma vie quelques instants).

Echec et mat?
Bref, le CrossFit®, c’est aussi se heurter à des épreuves, des exercices qui flinguent l’ego et la prise de conscience que, même si tu as les dernières Metcon, tu n’es pas Mat Fraser. Et tu ne le seras jamais. Mais pas question de sombrer dans l’abus de Snickers protéinés. La possibilité de l’échec fait aussi partie du jeu. En CrossFit® comme dans la vie, c’est comme ça qu’on apprend. Sauf que, dans le quotidien, pas mal de gens préfèrent faire des détours, adopter à la stratégie de l’autruche ou simplement éviter la difficulté. Pendant l’Open, tu oublies. Et c’est comme ça que tu te retrouves pendant de longues minutes à fixer ta barre à tractions. Malgré des tentatives de kipping peu académiques, malgré la rage qui bouillonne en toi plus fort que dans une casserole de coquillettes, malgré l’envie de filer ton goûter au juge pour qu’il valide cette putain de rep, ça ne passe pas. Tu tentes, encore, et encore, et encore, et encore. Rien n’y fait.
Est-ce que c’est un échec? Si tu n’en fais rien, probablement. Si ça te sert de motivation pour bosser plus dur, demander des conseils et faire de ce moment un moteur, ça aura été bénéfique.

Le mieux est l’ennemi du bien
Je vais vous raconter un peu ma vie. Maintenant que vous lisez mon blabla, vous devez savoir à quel genre de folle dingue vous vous exposez. En plus d’une verve assez inutile et inutilisable dans les réunions de famille avant le 3e verre de champ’, je suis une control freak. Un peu comme Bree Van de Kamp, le CrossFit® en plus, le goût pour le bashing de mari en moins. Cela se traduit par la quête immuable de la perfection, notamment en termes de pâtisserie, mais aussi par un certain besoin de contrôler ce qui va me tomber sur la gueule.

Challenge intéressant, mais somme toute inutile quand tu sais que tu n’as généralement pas la main sur la vie. Sauf si tu es Dieu. Si c’est le cas, lâche ton 06, j’ai deux mots à te dire. Bref, les premières années de participation à l’Open, j’étais en mode flippée du bocal. Je faisais des pronostics en fonction des statistiques des années précédentes, je regardais les annonces de Mister Castro la boule au ventre et j’arrivais le lendemain matin avec la gueule en vrac à la box pour woder. Moralité, je faisais de la merde. Enfin…de la merde pire que d’habitude et je finissais par recommencer le WOD le lendemain, puis le surlendemain. Jusqu’à m’en écœurer. Pourquoi? Parce que je ne considérais pas les WODs de l’Open comme les entraînements habituels et que je voulais faire du mieux possible, comme si ma vie en dépendait.

Allais-je me qualifier pour les Games? Bien sûr que non, j’ai le toit qui flotte mais pas au point de me prendre pour le début d’une athlète qui peut aller aux Games autrement que dans le public. N’empêche que je courrais après les reps. Sauf que c’était débile. Bien sûr, il ne faut pas s’engager dans une compétition en s’en tapant le coquillard avec une tringle à rideaux. Mais l’Open n’est pas une compétition comme les autres. D’abord parce que, pour beaucoup, il y a pas d’autre enjeu que d’être meilleur que l’année dernière, de voir sa progression. C’est aussi un moment unique dans l’année où, au-delà de la box dans laquelle on wode, de la programmation qui y est faite, on se confronte tous aux mêmes challenges, aux mêmes difficultés et ça, à une échelle mondiale. C’est le moment où des milliers d’affiliées ne font qu’une. C’est plus qu’une compétition, c’est surtout un moment où la communauté se réunit, à une échelle locale, nationale, voire mondiale, pour célébrer ce qui nous anime : se dépasser, ensemble.

Le regard des autres
OK, avec mon discours de Miss France, vous avez presque cliqué sur les conditions générales de vente de Paypal afin de vous inscrire à l’Open. Sauf qu’il y a encore une couille dans le potage. Si l’Open, c’est rigolo pour les soirées qui flirtent avec la dégustation de binouzes, c’est aussi s’exposer au jugement des autres. Littéralement. Car qui dit Open, dit juge qui vous colle aux nanos, comme un vieux pansement dans le grand bassin. C’est comme la varicelle, on n’y coupe pas.

Si vous avez un sens de l’algèbre tout personnel, ça risque de ne pas vous plaire. Mais, ça, c’est tant pis pour vous. Tricher, c’est moche, Martine. Et franchement, ça ne vous fera pas gonfler les pecs plus vite (d’ailleurs, j’avais abordé la question ici). Si c’est juste la question de woder avec quelqu’un qui vous suit à la trace (de magnésie), quel est le problème? Mettez le cerveau en pause, tentez l’embolie pulmonaire sereinement : le copain compte vos reps et cadeau bonux, peut éventuellement jouer les cheerleaders attitrés. Que demande le peuple? Un PR? Boostés par l’atmosphère générale, plus énervés qu’un Steven Seagal à la fin du téléfilm, il y a fort à parier que les PRs seront aussi au rendez-vous…

Photo à la une : crossfit.com


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