Les wallballs, c’est proprement dégueulasse. Si au niveau littéraire de la chose, on frôle l’oxymore, au niveau de mon niveau, c’est une réalité. Parce que je fais environ 1m12 les bras levés sur un marche-pied IKEA (le modèle BEKVAM, précisément). La faute à un patrimoine génétique de Hobbit (sans les poils frisés sur les orteils, Dieu merci. On ne peut pas avoir tous les chromosomes qui font de la colle en même temps) et à un refus obstiné de manger la soupe que me préparait ma grand-mère.
Moralité, face aux grands aux personnes de plus d’1M65, je me sens comme Mat Fraser à côté de Fikowski lors des burpees to bar lors de l’event Chaos des Games 2018. Vénère ! Ouais, je me sens vénère !
Je reste fidèle à l’url de ce site et je réitère mon ire, mon dégoût, ma rage contre les wallballs. D’ailleurs, si vous voulez découvrir l’origine de ce désamour le plus total, je vous invite à (re)lire mon pamphlet contre cet exercice probablement inventé par un personnage accro aux rognons de porc et au catalogue de L’homme moderne. La consultation psychologique commence par là.
Bon voilà, mémère a fait sa petite crise existentielle parce qu’elle a un déficit de croissance et qu’elle refuse de woder en baskets Buffalo. Sauf que Crossliftor m’a récemment fait une farce et m’a proposé de tester leur nouveau wallball, le modèle pro, conçu pour la haute intensité. Tu parles que mes WODs avec wallballs sont toujours très intenses puisque je finis dans le même état qu’un labrador sable en pleine crise de tachychardie. Les poils en moins. En fait, on en revient toujours aux poils. Ca devient un brin inquiétant. Y-a-t-il une esthéticienne dans la salle?
En attendant de résoudre les problèmes mondiaux à coups de cire froide, il vaut quoi, l’animal?
D’abord, on commence par le look. Depuis que Sainte Cristina Cordula m’a fait perdre un tympan à force de hurler sur M6, je comprends l’importance de la construction d’un look…et des boules Quiès. Donc en cette fin de Fashion week parisienne, on mise sur le cuir. Non, Jean-Claude Jitrois n’a pas racheté Crossliftor en loucedé. C’est simplement que le cuir, c’est solide. Essayer de tanner la peau de votre belle-mère/mère/concierge/banquier/petit cousin/avocate de votre ex-femme et vous verrez. C’est plus solide que la ficelle du string des participant(e)s de 10 couples parfaits. Pour le reste du wallball, on retrouve les couleurs emblématiques de Crossliftor, le rouge et l’or. Si vous voulez mon avis (et manifestement, c’est un peu le cas, vu que vous vous faites saigner les yeux sur mon blabla), le résultat est à la fois sobre et esthétique. Et il trouvera toute sa place au pied du sapin, sans flinguer la déco thématique achetée chez Truffaut. Reste à prier pour que le vieux barbu fasse preuve d’initiative !
Le revêtement est agréable au toucher, pas doux comme votre marionnette en forme de marmotte, perdue lors d’une sieste de deuxième année de maternelle, mais plutôt plaisant. Il est également résistant à l’humidité. Moralité, le Karen ne se transforme par en cours d’aquapolo et le wallball ne finit pas sa course dans le seau de magnésie. Du moins, pas involontairement. Mais si vous jetez le wallball intentionnellement, sachez que JuL viendra animer la communion de votre premier fils. Ca s’appelle le karma.
Tous les wallballs pro sont de la même taille, ce qui va certainement contenter les accros au feng shui, et facilite aussi le rangement.
Côté coutures, on est plus chez Chanel que chez Primark puisqu’elles sont renforcées et doublées. On raconte que la personne qui réalise ces coutures est aussi à l’origine du dernière lifting de Cher. Autant dire que ce n’est pas près de pêter. Bah oui, les wallballs ont été conçus pour un usage IN-TEN-SIF. Vous pouvez les droper, encore et encore, faire un malaise vagal entre deux squats, tout ira bien. Du moins pour les wallballs. Ils sont conçus pour reprendre leur forme, quoi qu’on leur inflige (enfin, dans une certaine mesure. Ne tentez pas de les mettre dans un broyeur à feuilles).
De là à dire que faire des wallballs est devenu agréable…euh, on ne va peut-être pas pousser Mémé dans les orties. Déjà, leur joli look transforme presque la redescente brutale vers mon visage en un moment d’esthétisme et de contemplation…jusqu’à ce que mes réflexes de survie reprennent brutalement le dessus. Avantage franchement plus technique, le wallball pro est bien équilibré grâce à une charge fixée au centre du ballon. Il ne se fait pas la malle à tout bout de champ et offre une bonne stabilité lors des lancers. Bref, je ne suis pas encore en mode Space Jam mais disons que l’ennemi et moi sont en passe de conclure une trêve…
Merci beaucoup Crossliftor pour m’avoir permis de réaliser ce test ! (Le wall ball m’a été offert par Crossliftor).
Wallball pro, de 4 à 15 kilos, Crossliftor, de 49 à 85€, disponible sur le site de Crossliftor.