Les programmations de CrossFit, c’est un peu comme faire une soirée à Berlin. Après un certain enthousiasme face au choix des produits, on se retrouve hagard, la tête contre les enceintes et la bave aux lèvres. Se posent alors des questions métaphysiques du genre « Où vais-je? Où cours-je ? Dans quel état j’erre? ». Brutalement, la fête prend fin quand, porté par un enthousiasme non dissimulé, on renverse le seau de poudre. Bref, il y a de quoi perdre sa lucidité, son latin, son caniche. Tout, quoi.
Le mieux reste encore de tester. Et c’est justement ce que j’ai eu la chance de faire avec SCOPE-Athlete pendant un mois. L’heureux papa de cette programmation est Matthieu Montès, master belge habitué aux grosses compétitions (et aux podiums!).

Histoire de faire un résumé des épisodes précédents (un peu comme à la grande époque de la Trilogie du samedi), voici un petit visuel qui vous explique le principe de SCOPE – Athlète et le palmarès de son fondateur.
Je plaide coupable, Monsieur l’avocat général, je n’ai pas commencé la programmation de manière totalement objective. Un ami est déjà passé du côté Montès de la force et est dithyrambique au sujet de SCOPE. Ce test n’a été que l’occasion de transformer l’essai.
D’abord, chaque séance est plus complète que mon tableau Pinterest consacré aux carreaux de ciment géométriques. Par exemple, voici la structure d’une session.
En bleu foncé, les parties obligatoires du jour. En bleu clair, ce qui est optionnel. Une excellente façon d’optimiser sa séance, en fonction du temps dont on dispose. Car oui, tout est mieux minuté que la cuisson de la pasta en Lombardie. Pas de mauvaise surprise ou de séance qui s’éternise : on soupçonne même Matthieu Montès d’avoir embauché Passe-Temps pour tout chronométrer.
Avis à tous les athlètes : la mobilité est incontournable. Oui, ça pique les yeux. C’est parfois plus douloureux qu’une épilation à la pince des poils de nez. Mais ça fait indéniablement la différence. Comment progresser si vous êtes aussi souple qu’un Mister Freeze?
L’autre cadeau bonux : sur la partie force, les mouvements tels que les cleans et les snatchs se font en squat. Pas pour être plus efficace en cas d’urgence sur une aire d’autoroute mais simplement pour devenir meilleur en haltéro. Pas évident à intégrer si, comme moi, Reine incontestée de la non-finesse et théoricienne du « je pousse un cri et je passe tout en force », vous jouez du power à tout va. Ce n’est pas une révélation du Daily Planet, le squat oblige à tomber sous la barre (oui, j’énonce des évidences). Et c’est là que les Athéniens s’atteignirent. J’ai donc vécu régulièrement des moments de solitude dignes d’un marcassin suicidaire tentant de se jeter sous les roues du Hummer de Karl Lagerfeld. Sauf que, même si je suis presque un cas désespéré en matière de chute sous la barre, j’ai vu la différence au fil des semaines. Petit à petit, les automatismes commencent à s’installer.
La programmation est organisée en cycles. Aussi, d’une semaine sur l’autre, on travaille les mêmes mouvements (notamment sur la partie force). Ca permet de mesurer notre évolution (comme un backsquat qui augmente, par exemple ou une charge avec laquelle on finit par être plus à l’aise). Cette récurrence des mouvements ne concerne pas seulement l’haltéro puisque, récemment, le travail portait sur le free handstand.
J’ai beaucoup apprécié le côté très exhaustif de la programmation. Non seulement, tout est chronométré mais chaque mouvement est détaillé, expliqué par une vidéo. Toutes les étapes de la séance ont un échauffement spécifique. Pour chaque mouvement, de nombreuses options et axes de travail sont proposés, adaptés aux capacités de chacun. Matthieu Montès détaille également les stratégies à adopter lors des metcon, sur quels mouvements accélérer, comment gérer son effort, … Bref, on se sent guidé pas à pas.
N’hésitez pas à vous faire votre propre idée puisque la programmation est gratuite pendant une semaine. Sachez que le syndrome de sevrage est un peu difficile à vivre : mon mois d’essai est passé à la vitesse-lumière et j’ai très envie de consacrer 25 € par mois à cet excellent outil.
Pour découvrir le SCOPE-Athlète, c’est par ici : http://scope-athlete.com/
J’ aime bien ton article Clémence 😉 et je te lis assez souvent sur FB,(blogueur depuis peu cross50fit). On peux ajouter que Matthieu apporte aussi un complément lors des compétitions, il prépare tout l’échauffement et la stratégie.Je suis Scopien depuis la première heure et pendant les masters throwdown c’était le top pour moi.
Crossfitement Frank
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Merci de me lire, Frank ! Je ne savais pas pour ce complément lors des compétitions, c’est vraiment top 🙂 Ca doit être idéal…
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