Inov-8, le test !

DU, run, haltéro, …on a beau prendre notre pied durant les WODs, nos ripatons trinquent (et pas à la bière belge). Comme si cette maltraitance des panards n’était pas suffisante pour choquer Brigitte Bardot, les athlètes veulent le beurre, l’argent du beurre…(ou plutôt l’huile de coco pour les paléovores). Et oui, il faut des chaussures polyvalentes ! Elles doivent tout faire : être suffisamment plates et un brin raides pour l’haltéro, mais pas trop quand même ! Elles doivent rester confortables pour courir, être souples et légères, avoir la peau dure pour résister aux rope climbs,… Youpi, on nage en pleine schizophrénie ! Plutôt que de se rabattre sur de jolies pilules colorées, il est préférable de tester différents modèles.

Fondée en 2003, la marque Inov-8 a été parmi les premières à équiper les athlètes de CrossFit. Elle est aussi plébiscitée par les adeptes du trail, du running ou des courses d’obstacles (quoi??? Des gens qui courent pour le plaisir ! Ca existe?). Sacré CV !

Seulement voilà, les chaussures Inov-8 sont un peu le dahu du CrossFit : tout le monde en parle mais rares sont ceux qui ont mis la main dessus. Aussi, quand Inov-8 nous a offert l’opportunité de tester leur gamme F-Lite, c’était un peu Noël avant l’heure.

Voilà plus de 2 mois que le barbu et moi les avons aux pieds. Chacun son modèle : les F-250 pour lui et les F-Lite 235 pour moi. Verdict?

Comparées aux modèles des autres marques, les F-Lite 235 ont un design plus minimal. Ne te laisse pas troubler par des dehors épurés, l’ami : ce sont de vraies bombes sur les WODs. Avec leur petit look de Malabar bi-goût, elles sont aussi légères que des plumes. C’est bien simple : lors des premières minutes, je suis toujours un peu étonnée par l’effet « pieds nus ». Je me sens bien stable, presque en contact direct avec le sol. Normal, quand on sait que les F-Lite 235 ont un drop nul ! (gné??? Si vous non plus vous n’avez pas grandi dans l’arrière-boutique d’un magasin de chaussures, cela signifie que le talon et l’avant-pied sont à la même hauteur. C’est la définition des chaussures minimalistes. Fin de la parenthèse Larousse).

Les autres chaussures font presque figure d’armures en comparaison. Reste que tout a été pensé pour en faire un modèle qui résiste à tous les WODs.
Au niveau des orteils, la partie supérieure de la tige est renforcée pour éviter de faire de la viande hachée avec ses doigts de pied lors des burpees. Pour les initiés, il s’agit de la technologie toe bumper et, combinée aux 235 grammes de la F-Lite, faire des burpees devient presque un plaisir. Bon, n’exagérons rien…Les burpees, ça devrait être interdit par l’ONU. Toutefois, grâce à cette légèreté, on gagne en efficacité. I believe can flyyyyyyyyyyyy!!!!

Pour rester en mode « Thunderbirds », les F-Lite 235 sont un véritable atout sur les DU. Malgré la fatigue (ou une périostite récurrente aka le syndrome des jambes en laine), les DU s’enchaînement plus facilement. Leur côté light (mais sans aspartame) est excessivement agréable pour la gymnastique.
On charge? Avec une densité augmentée de 30% à l’arrière du pied (et son drop nul), les F-Lite 235 s’adaptent très bien à l’haltérophilie et à la force athlétique.
Là où j’ai été déstabilisée? Les phases de run ! OK, je suis toujours au bord de la déprime quand il faut courir. Habituellement, je me dandine comme une pintade en sautant violemment sur mes pompes de running. L’art de compter sur les ressources du matos ! Je ne suis pas plus efficace mais j’ai au moins l’impression de ne pas vivre des turbulences en avion. Sauf qu’avec une chaussure minimaliste comme la F-Lite 235, pas question de compter sur ses chaussures pour amortir sa course. On se roule en boule et on pleure? En fait, non. Après quelques minutes durant lesquelles tu tentes de courir comme d’habitude, tu comprends qu’il faut changer ses (mauvaises) habitudes. On branche le cerveau et on fait un peu attention à sa manière de courir. Le pied se déroule plus naturellement, la foulée devient plus fluide. Accroche-toi à ta boîte de chocolats, Forrest, j’arrive !

Même combat pour les F-Lite 250 : c’est léger, c’est léger comme un petit nuage de chantilly avec des gousses de vanille et des pépites qui croustillent. Face à la barre de gym (qui glisse), l’homme se sent pousser des ailes tel un Chérubin aux fesses rebondies par un abus de squats. Selon ses propres termes, il n’a pas l’impression que ses chaussures le tirent vers le bas (et non, il n’a pas connu les méthodes de la mafia albanaise). Les F-Lite 250 sont idéales sur un chipper ou un WOD polyvalent. Quand il s’agit de force pure et de grosses charges, il switche avec ses chaussures d’haltéro (elles aussi Inov-8, on ne change pas une équipe qui gagne). La semelle, plus rigide que chez d’autres marques, garantit une belle stabilité pour faire mumuse avec les barres d’haltéro (merci de ne pas transformer cette phrase en version « stabilité pour aller au bar »).

Concernant tout ce qui est course et activités avec des sauts/chocs (comme nos amis les box jumps), le barbu se fait l’avocat des courtes distances et du « ne saute pas sur la boîte comme un épileptique devant L’incroyable famille Kardashian« . Moins d’amorti = un peu plus de choc. A toi de jouer d’un peu plus de souplesse, l’ami. Bouge ton corps comme quand personne ne te regarde et que tu danses sur Shania Twain en slip.

Dormir ou faire du GHD, ça te fait un peu la même coiffure.

Au fil du temps, le sol de la box, très abrasif, a fait sauter la peinture à l’avant de la chaussure. Mais hormis ce petit ennui esthétique (qui ne change strictement rien aux performances de la F-Lite 250), le barbu a définitivement adopté la religion Inov-8. D’autant que la F-Lite V2 (le nouveau modèle) propose une gamme plus étendue de coloris. Encore plus facile de coordonner ses chaussures avec son short préféré. C’est Cristina Cordula qui va être contente !!!

F-Lite 235 et F-Lite 250, Inov-8, 130€.

Les F-Lite 235 et F-Lite 250 d’Inov-8 sont en vente sur le site de commepiedsnus et en boutiques (58 avenue de la République). N’hésitez pas à liker leur page Facebook.